Lors d’une session de questions au Parlement, Ouahbi a affirmé que demander aux couples de fournir un contrat de mariage avant de pouvoir réserver une chambre d’hôtel est “une pratique sans fondement juridique”.
Il a ajouté que cela fait vingt ans qu’il cherche une base légale pour cette exigence, mais ne l’a jamais trouvée. Le ministre a insisté sur le fait que ceux qui demandent ce document “enfreignent la loi” et doivent être poursuivis en justice.
Il a également souligné que toute demande de document non prévue par la loi constitue une atteinte à la vie privée des citoyens. À titre d’exemple, il a mentionné la demande par certains hôtels de certificats prouvant que les femmes ne résident pas dans la ville où elles souhaitent réserver une chambre.
Les professionnels de l’hôtellerie se trouvent dans une situation délicate suite aux déclarations du ministre. Ils défendent leur position en affirmant que ces documents sont exigés par les services de sécurité, notamment la Gendarmerie royale et la police, dans le cadre des contrôles de routine. Cette contradiction entre les exigences des autorités sécuritaires et la position du ministre de la Justice a créé une confusion et une incertitude parmi les hôteliers.
Face à cette situation, les chefs des groupes parlementaires du Rassemblement national des indépendants (RNI), du Parti Authenticité et Modernité (PAM), et de l’Istiqlal ont signé une demande de réunion urgente de la Commission de la justice et de la législation avec le ministre Ouahbi. Ils se rangent du côté du ministre, soutenant que la demande de contrats de mariage par les hôtels n’a pas de base légale et constitue une atteinte à la vie privée des clients.
Les discussions à venir au sein de la Commission de la justice et de la législation pourraient aboutir à des clarifications sur ces questions.