Lekjaa : “Il est temps de réfléchir collectivement à la réforme des caisses de retraite”

Selon Fouzi Lekjaa, le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances chargé du budget, la réforme du système de retraite entreprise par le gouvernement nécessite une approche participative afin d’atteindre une réforme radicale.

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Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Je pense qu’il est temps de réfléchir collectivement à la réforme de ces caisses (de retraite, ndlr)”, a souligné le ministre délégué en réponse à une question sur “la situation critique des caisses de retraite” durant la session de questions orales du 20 mai de la chambre des représentants.

Il ne peut y avoir de réforme du système de retraite sans méthodologie participative, car nous sommes face à une réforme sociétale qui concerne de larges segments de la société, qui sont aujourd’hui à la retraite et dont l’avenir dépend de cette réforme, qui concerne également quatre millions de personnes actives”, a-t-il souligné.

Le groupe socialiste de “l’opposition fédérale” refuse toutefois de mettre la responsabilité de la réforme des caisses de retraite sur les dos des travailleurs, considérant que “l’État a contribué à aggraver la crise des caisses de retraite en s’abstenant de remplir ses obligations de 1959 à 1997, en plus des scandales financiers qui ont secoué ces caisses pendant de nombreuses années” et que les travailleurs “ne sont pas responsables de la crise qu’ils connaissent”.

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Concernant la gestion du dossier de la dette, Lekjaa a déclaré que “la dette publique en 2021 représentait 72 % du produit intérieur brut, mais en 2026, elle diminuera à 68,8 %, et cela pour une raison simple : la dette est liée au déficit financier annuel”. Il a ajouté que “le déficit financier annuel était de 7,1 % en 2021, aujourd’hui nous terminerons cette année avec 4 %, 3,5 % l’année prochaine, et 3 % l’année suivante”.

Défendant la gestion de la dette publique par le gouvernement actuel, il a salué le système “des financements innovants”, soulignant par la même occasion que l’État dispose d’actifs d’une valeur de 800 milliards de dirhams, ce qui permettra d’obtenir des financements considérables.

À titre d’information, les financements innovants “se réfèrent à des initiatives qui visent à lever de nouveaux fonds pour le développement ou à optimiser l’utilisation des sources de financement traditionnelles. Ils visent à réduire l’écart entre les ressources nécessaires pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement, et les ressources réellement disponibles”, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Par la même occasion, Lekjaa a précisé que “le Fonds monétaire international ne donne pas de prêts pour la gestion ou l’investissement, mais accorde une ligne de crédit aux pays qui remplissent un certain nombre de conditions dans leurs finances publiques”. La ligne de crédit susmentionnée a été utilisée dans la gestion de la pandémie du Covid-19, selon le ministre délégué qui espère “ne pas avoir à la réutiliser dans les conditions actuelles”.