Le président Joe Biden a clairement indiqué qu’il n’était pas disposé à déployer des troupes américaines à Gaza, selon le Financial Times. Un responsable occidental a déclaré que les États arabes préféraient un leadership américain, donc “les États-Unis essaient de trouver comment ils peuvent le diriger sans avoir les bottes sur le terrain”.
“Trois États arabes ont eu des discussions initiales, y compris l’Égypte, les Émirats arabes unis et le Maroc, mais ils voudraient que les États-Unis reconnaissent d’abord un État palestinien”, a-t-il ajouté.
Cependant, l’incertitude sur les intentions d’Israël complique les discussions. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’a pas précisé combien de temps les troupes israéliennes resteraient dans la bande de Gaza ou qui serait accepté comme administrateur de la région.
Certains États arabes, tels que l’Arabie saoudite, ont rejeté l’idée de déployer leurs forces, craignant d’être perçus comme complices d’Israël et d’être entraînés dans une insurrection contre le Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007. Toutefois, ils se montrent plus ouverts à l’idée d’une force internationale opérant à Gaza.
Un autre responsable informé des discussions a indiqué que Washington cherchait à créer une “dynamique pour une force de stabilité, mais la ferme position américaine de ne pas déployer de troupes rend difficile la persuasion d’autres pays de le faire”. Des divergences existent également entre les États arabes sur les plans post-conflit, bien que l’incertitude sur le futur immédiat de Gaza reste le principal obstacle.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que les États-Unis travaillaient “depuis de nombreuses semaines sur l’élaboration de plans crédibles pour la sécurité, la gouvernance et la reconstruction” de Gaza avec des États arabes et d’autres alliés, mais a précisé que les intentions d’Israël restaient floues.
Netanyahu a fermement rejeté l’idée d’un rôle pour l’Autorité palestinienne, soutenue par l’Occident et les Arabes, dans l’administration de Gaza et a résisté à tout mouvement vers l’établissement d’un État palestinien. Toutefois, certains responsables israéliens, comme le ministre de la Défense Yoav Gallant, ont exprimé leur soutien à l’idée d’une présence internationale après la guerre.
Les États arabes insistent sur le fait que pour garantir une résolution durable de la crise, les États-Unis et les autres nations occidentales doivent faire pression sur Israël pour qu’il prenne des mesures irréversibles en faveur d’une solution à deux États. Cela inclurait une administration palestinienne réformée pour gouverner Gaza, la Cisjordanie occupée et Jérusalem-Est. Des aspirations compliquées par la faiblesse et le manque de crédibilité de l’Autorité palestinienne.