Concernant les raisons de cette nouvelle grève, Saïd Baâzi, le secrétaire national du Syndicat national de la justice, a expliqué à TelQuel Arabi que cela n’avait rien à voir avec des questions financières, mais plutôt avec la mise en œuvre du statut de base, que son syndicat avait précédemment négocié en détail avec le ministère de la Justice, mais qui n’a pas trouvé son chemin vers la procédure législative.
Baâzi a confirmé que le statut de base actuel, qui date de plus de dix ans, ne suivait plus l’évolution du secteur, car il impose une stagnation professionnelle à divers corps judicaires tels que les greffiers et les huissiers de justice, qui ne peuvent pas être promus une fois qu’ils atteignent un certain niveau.
Dans le même contexte, le même syndicat décrit le communiqué du ministère de la Justice concernant la réunion du jeudi 2 mai avec les syndicats sectoriels les plus représentatifs comme “un communiqué nébuleux qui manque de clarté et de transparence, ce qui entraîne une aggravation de la méfiance ainsi que de la paix sociale et sectorielle”.
Le syndicat appelle le chef du gouvernement à protéger les libertés syndicales dans le secteur de la justice, exprimant son rejet de ce qu’il qualifie de décision politique du ministère de la Justice visant les militants du Syndicat national de la justice qui étaient en grève les 23, 24 et 25 avril derniers, suite à leur demande pour un statut de base protecteur et motivant.