Ouahbi appelle à la création d’un réseau sur le système de la justice dans les pays africains de l’Atlantique

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a appelé, ce lundi 22 avril à Rabat, à la création d’un réseau ou d’un forum permanent sur le système de la justice dans les pays africains de l’Atlantique.

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Le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi au Parlement. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Intervenant à l’ouverture du premier Forum pour la coopération sud-sud entre les pays africains de l’Atlantique dans le domaine de la justice, Abdellatif Ouahbi a indiqué que ce réseau constituera une plateforme de communication permanente et d’échange d’expertises entre les organes de la justice de ces pays, ce qui contribuera à tisser des liens forts et durables.

Ce réseau aura un rôle central dans l’adoption de législations et la création d’institutions et de mécanismes d’accompagnement en phase avec la réalité africaine, à même de “renforcer notre compréhension commune de nos systèmes juridiques et judiciaires”, a-t-il relevé.

Dans ce sens, Ouahbi a fait savoir que la proposition de ce réseau était conforme à la vision du roi Mohammed VI visant à faire du Maroc un partenaire de plusieurs pays africains, engagé, mobilisé et déterminé à faire face aux défis de la paix, de la sécurité et du développement partout en Afrique.

À cet égard, le ministre a rappelé le discours prononcé par le roi Mohammed VI à l’occasion du 48e anniversaire de la Marche verte, dans lequel le Souverain a affirmé : “Si par sa façade méditerranéenne, le Maroc est solidement arrimé à l’Europe, son versant atlantique lui ouvre, quant à lui, un accès complet sur l’Afrique et une fenêtre sur l’espace américain.”

Par ailleurs, Ouahbi a souligné que cette rencontre constituait “la mise en œuvre de la Déclaration de Rabat I de la série afro-atlantique, datée du 8 juin 2022”, notant qu’il s’agit d’une grande appréciation pour le partenariat historique solide entre le Royaume du Maroc et ces États membres, à travers lequel la voie de la justice sera renforcée par la consolidation des liens de coopération et d’intégration afin de renforcer la paix, la sécurité, la stabilité et la prospérité dans la région.

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De son côté, l’ambassadeur, directeur général des relations bilatérales et des affaires régionales au ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Fouad Yazourh, a souligné que le Forum des ministres africains de justice servait de cadre de concertation et de coordination en matière juridique, ajoutant qu’il trace la voie pour la mutualisation des efforts des pays africains de l’Atlantique et constitue un modèle de partenariat, de coopération sud-sud, de dialogue et de concertation, sur la base d’une approche progressive et solide.

La région de l’Atlantique, a-t-il poursuivi, offre un potentiel énorme pour les Africains en termes de stabilité, de connectivité et de codéveloppement, rappelant à cet égard l’Initiative royale pour les pays africains de l’Atlantique visant à faire de l’espace africain atlantique une zone de stabilité, de paix et de prospérité partagée.

Cette réunion marque le stade de maturité de ce processus, a-t-il fait savoir, notant qu’il s’agit d’“aller dans un dialogue avec nos voisins de l’Amérique latine et de l’Amérique du Sud”.

Le forum auquel ont participé Ouahbi et Yazourh a pour objectif de suivre les tendances actuelles de la coopération dans les domaines liés à la justice et d’en prévoir les mécanismes futurs selon une approche coordonnée et globale visant à faire face aux défis auxquels sont confrontés les pays africains à l’interface atlantique, en vue de lutter contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée par l’échange d’informations, d’expériences et de bonnes pratiques dans ce domaine, lutter contre la piraterie maritime et promouvoir une culture des droits humains.

Il vise, en outre, à attirer les investissements et protéger l’économie, à soutenir les initiatives juridiques et judiciaires visant à assurer un équilibre entre le développement durable et la protection de l’environnement et renforcer les mécanismes de coopération judiciaire internationale.

(avec MAP)