Les deux parties n’ont pas dévoilé les termes financiers de ce nouveau contrat, mentionné dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi. Sollicité par l’AFP, UMG n’a pas donné suite dans l’immédiat.
Faute d’avoir pu s’entendre sur un nouvel accord avant l’expiration du précédent, fin janvier, Universal avait décidé de retirer de TikTok tous les contenus dont il contrôle les droits.
UMG a notamment dans son catalogue des titres de la chanteuse la plus populaire du moment, Taylor Swift, ainsi que des Beatles, de Rihanna, de The Weeknd, Stevie Wonder, BTS ou Billie Eilish.
Début avril, Universal avait autorisé le retour de la musique de Taylor Swift sur TikTok, mais elle restait la seule artiste UMG dans ce cas, avant la transaction annoncée jeudi. Le nouvel accord prévoit d’utiliser la technologie ainsi que la panoplie marketing et promotionnelle du réseau social pour “améliorer la rémunération des auteurs et des artistes”.
Les deux groupes veulent aussi développer “de nouvelles opportunités de monétisation” de la musique des artistes UMG, notamment à travers le commerce en ligne et la vente de billets intégrée à la plateforme.
TikTok et UMG se sont aussi entendus pour encadrer l’utilisation, sur la plateforme, de l’intelligence artificielle (IA) dite générative, qui permet de créer du contenu à partir de musique existante, sans qu’il n’ait été écrit ou enregistré par l’artiste lui-même.
Le réseau social s’est ainsi engagé à retirer tout contenu généré sans autorisation par de l’IA. Ce sujet avait été un des points de friction qui avait mené à ces trois mois d’impasse.
“La musique fait partie intégrante de l’écosystème TikTok et nous sommes heureux d’avoir pu trouver un terrain d’entente avec Universal Music Group”, a réagi le directeur général du réseau social, Shou Chew, cité dans le communiqué.
TikTok est sous la menace d’une loi adoptée fin avril au Congrès et promulguée par le président Biden. Elle vise à contraindre la maison mère chinoise, ByteDance, à vendre le réseau social, sous peine d’interdiction aux États-Unis. Les promoteurs de ce texte font valoir des soupçons de manipulation et d’espionnage des utilisateurs américains par les autorités chinoises via TikTok.