Ces réductions de programmes de vols demandées par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) atteindront 65% à Marseille-Provence et 45% dans les autres aéroports de France métropolitaine, selon ce document.
Ces taux sont, selon les aéroports, identiques ou légèrement inférieurs aux requêtes initiales communiquées mardi soir, avant l’annonce mercredi d’un accord de sortie de crise avec le syndicat majoritaire, le SNCTA. De source proche du dossier, ils traduisent la difficulté de réorganiser un dispositif de crise à très brève échéance.
“Un accord a été trouvé, le SNCTA lève son préavis”, a expliqué l’organisation syndicale dans un court message sur son site internet, à l’issue d’une conciliation de “dernière minute” dans la nuit de mardi à mercredi avec la DGAC.
Le SNCTA, qui a rassemblé 60% des voix des contrôleurs aériens aux dernières élections professionnelles, protestait contre les mesures d’accompagnement, notamment salariales, d’une refonte du contrôle aérien français.
Le ministre délégué chargé des Transports Patrice Vergriete a salué un accord “gagnant-gagnant” sur l’accompagnement social de cette réforme, “qui vise à rendre plus productif, plus performante en termes de sécurité et de limitation de retards, le contrôle aérien en France”.
“L’usager va y trouver plus de sécurité, moins de retards”, a ajouté Vergriete dans un entretien téléphonique avec l’AFP, sans être en mesure dans l’immédiat de donner des détails sur les concessions obtenues par les contrôleurs, alors que le SNCTA demandait notamment 25% d’augmentation des rémunérations étalées sur cinq ans.
“Il y a eu des mesures statutaires qui ont été données, mais pas la totalité de ce que souhaitaient les syndicats”, a indiqué le ministre, en soulignant qu’il s’agirait d’une opération blanche pour le contribuable, le budget de la DGAC étant abondé par les redevances acquittées par les compagnies aériennes.
L’accord avec le SNCTA constitue “un pas en avant important dans la réforme du contrôle aérien en France, qui était souhaité par les compagnies aériennes”, a ajouté le ministre, qui avait par ailleurs estimé, avant la publication du message de la DGAC aux compagnies mercredi midi, que “quelques perturbations” demeureraient jeudi.
Outre le SNCTA, les contrôleurs aériens comptent deux autres syndicats représentatifs, l’Unsa Icna et l’Usac-CGT. “On entame les discussions avec les autres syndicats”, mais “on est très optimistes sur le fait de pouvoir boucler l’accord” avec eux, a assuré Vergriete.