Le 7 octobre 2023 à l’aube, des centaines de combattants du Hamas s’infiltrent en Israël depuis Gaza et se livrent à des massacres dans des localités frontalières et un festival de musique.
L’attaque entraîne la mort de 1170 personnes du côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Plus de 250 personnes sont enlevées et emmenées comme otages dans la bande de Gaza, où 129 sont toujours détenues, parmi lesquelles 34 seraient déjà mortes selon l’armée israélienne.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu promet d’“anéantir” le Hamas, classé organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël. Plus de six mois plus tard, le chef du renseignement militaire israélien, le général Aharon Haliva, démissionne le 22 avril, en assumant “sa responsabilité” dans l’échec à prévenir cette attaque.
Après avoir riposté par des bombardements massifs et soumis la bande de Gaza à un siège complet, Israël appelle le 13 octobre les habitants de la ville de Gaza à évacuer vers le sud. Selon l’ONU, 1,7 million de Palestiniens, sur les 2,4 millions d’habitants du territoire, seront déplacés. L’armée israélienne lance à partir du 27 octobre une campagne terrestre.
Le 15 novembre, elle investit l’hôpital al-Chifa de la ville de Gaza (nord), où selon elle le Hamas a installé un QG militaire, ce que le mouvement palestinien dément. La quasi-totalité de l’hôpital est évacuée trois jours plus tard.
Le 24 novembre débute une trêve d’une semaine entre Israël et le Hamas. L’accord permet la libération en sept jours de 80 otages israéliens ou binationaux, en échange de celle de 240 prisonniers palestiniens. Sont aussi relâchés 25 étrangers ou binationaux, en majorité des travailleurs agricoles thaïlandais.
Cette trêve permet l’entrée, depuis l’Égypte, de convois plus massifs, mais toujours insuffisants selon l’ONU, d’aide humanitaire. L’armée israélienne fait également entrer des dizaines de chars, le 4 décembre, dans le sud de la bande de Gaza, sur lequel elle a multiplié les raids aériens depuis la reprise des hostilités. Des combats au sol font rage dans les villes de Khan Younès et Rafah.
À partir du 12 janvier, les forces américaines et britanniques mènent des frappes contre les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran et qualifiés d’entité “terroriste” par Washington, en réaction à leurs multiples attaques depuis novembre contre des navires en mer Rouge par solidarité avec les Palestiniens.
Le 26 janvier, la Cour internationale de Justice (CIJ), saisie par l’Afrique du Sud, appelle Israël à prévenir tout acte éventuel de “génocide” à Gaza. Le même jour, l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) se sépare de plusieurs employés accusés par Israël d’être impliqués dans l’attaque du 7 octobre. Plusieurs pays dont les États-Unis suspendent leurs financements à cette agence, qui fournit une aide vitale aux Palestiniens de Gaza.
Le 29 février, 118 Palestiniens sont tués lors d’une distribution d’aide humanitaire dans la ville de Gaza, selon le Hamas qui accuse l’armée israélienne d’avoir ouvert le feu sur la foule. Israël reconnaît des “tirs limités” de soldats qui se sentaient “menacés”, sans donner leur bilan, assurant qu’une bousculade a fait des “dizaines de morts et de blessés”.
Des avions de plusieurs pays, dont les États-Unis à partir de début mars, larguent des aides sur Gaza où, selon l’ONU, l’immense majorité de la population est menacée de famine. Le premier navire chargé d’aide parti de Chypre arrive le 15 mars.
“Une grave erreur”
Sept collaborateurs de l’ONG américaine World Central Kitchen sont tués le 1er avril dans une frappe à Gaza, l’armée israélienne reconnaît “une grave erreur” et le président américain, Joe Biden, évoque pour la première fois le 4 la possibilité de conditionner l’aide américaine à Israël à des mesures “tangibles” face à la catastrophe humanitaire à Gaza.
Israël retire le 7 avril ses troupes du sud du territoire, notamment de Khan Younès, pour “préparer la poursuite des missions”, dont une opération terrestre à Rafah que Benjamin Netanyahu menace depuis début février de lancer.
Les craintes d’un embrasement régional sont attisées alors que l’Iran lance le 13 avril une attaque massive et sans précédent de drones et missiles sur le territoire israélien, en représailles à une frappe contre le consulat iranien à Damas le 1er avril, attribuée à Israël. La quasi-totalité est interceptée par la défense antiaérienne israélienne, avec l’aide de plusieurs pays alliés.
Le 19 du même mois, des explosions sont entendues dans le centre de l’Iran. Des médias américains, citant des responsables américains, affirment qu’il s’agit d’une riposte israélienne. L’Iran minimise l’impact des explosions sans accuser directement Israël, qui ne les revendique pas.