L’autorité supérieure a déclaré qu’elle avait “observé les développements du suivi judiciaire de citoyens dans une affaire de création d’un crime fictif et d’insulte à une organisation et de diffusion d’informations fausses lors de leur participation à un programme radio”.
Dans son communiqué, elle a déclaré prendre “en considération le respect du principe de présomption d’innocence selon lequel toute personne suspectée ou accusée de crime est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité soit prouvée par un jugement définitif, la HACA rappelle certains principes, fondements et objectifs régissant le travail des services radiophoniques et télévisuels, notamment dans le cadre de la responsabilité qui leur incombe en matière de préservation de la sécurité et de la sûreté des citoyens, conformément à la philosophie et à l’esprit de la Constitution, ainsi qu’aux exigences légales, réglementaires et cumulatives de la HACA, sans pour autant porter atteinte à sa liberté éditoriale, qui constitue la base de la pratique médiatique et une garantie du droit à l’information”.
Elle a ajouté que dans ce contexte, “la HACA considère que la législation sur la responsabilité éditoriale des services radiophoniques et télévisuels et son devoir de contrôle de la diffusion ne sont pas un objectif en soi, mais un moyen de préserver le droit du citoyen auditeur et téléspectateur à des contenus médiatiques vigilants et sûrs, ce qui n’est pas incompatible avec le principe de liberté de communication audiovisuelle ni avec les choix des prestataires de services en matière de style de présentation et de production de programmes”.
Elle a averti que “l’objectif principal de la vigilance constante de la HACA en matière de respect de l’intégrité des informations et des programmes, que ce soit en termes de contenu éditorial produit et présenté par le prestataire ou lorsqu’elle permet aux programmes de recevoir et de diffuser des témoignages de citoyens, est de prévenir la désinformation de l’auditeur/téléspectateur quant à la véracité de la nouvelle ou de l’information présentée ou même quant à l’identité et à la qualification des participants interrogés, d’une part, et de procurer un bénéfice médiatique de qualité, conforme à l’éthique professionnelle, d’autre part”.
La HACA a réitéré que “les principes, mécanismes et objectifs de la discipline personnelle, tels qu’ils sont définis dans les cahiers de charges des prestataires, ne sont pas simplement une formalité réglementaire, mais plutôt une voie pour soutenir une culture de la régulation dans sa globalité. Elle encourage tous les prestataires de communication audiovisuelle à renforcer leurs efforts dans ce domaine en tant que moyen d’améliorer la pratique médiatique éclairée et comme une manière de minimiser l’impact et les répercussions de certaines formes de communication nouvelles virtuelles potentiellement dommageables”.
Pour rappel, le procureur adjoint du tribunal de première instance de Casablanca a décidé, mardi dernier, de maintenir l’animateur radio Mohamed Bousfiha, connu sous le nom de “Momo”, en liberté sous caution de 100.000 dirhams. Il est poursuivi pour “participation à outrage” et “diffusion d’informations qu’il savait fausses”.
Le parquet a également renvoyé deux personnes devant le tribunal correctionnel de Aïn Sebaâ, après les avoir poursuivies en état d’arrestation pour “invention d’un crime fictif et outrage à une organisation”. Les services de sécurité de la ville de Casablanca ont conclu l’enquête ouverte suite à “des allégations selon lesquelles un auditeur aurait été victime d’un vol de son téléphone portable alors qu’il était en direct”.
