La directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, et l’ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO, Herbie Hancock, ont le plaisir d’annoncer que Tanger (Maroc) accueillera le concert mondial organisé à cette occasion et sera la ville cheffe de file des festivités”, indique un communiqué de l’Organisation onusienne basée à Paris.
“Par cette désignation, Tanger devient la toute première ville du continent africain à être la figure de proue de la Journée internationale du jazz, la plus vaste et la plus prestigieuse manifestation mondiale dédiée au jazz”, a indiqué Audrey Azoulay, citée dans le communiqué.
Les festivités, organisées à l’initiative du ministère de la Culture du Maroc et de la municipalité de Tanger, se dérouleront du 27 au 30 avril et mettront en lumière l’héritage jazzistique de la ville ainsi que les liens culturels et artistiques unissant le Maroc, l’Europe et l’Afrique, précise le communiqué.
Des activités éducatives seront organisées à destination des élèves de tous âges. Elles mettront notamment en lumière la musique Gnaoua du Maroc et son lien avec le jazz. Des conférences seront également organisées sur l’histoire du jazz et son influence à Tanger.
Le grand concert mondial sera organisé au Palais des Arts et de la Culture, nouvel emblème architectural de la ville, fait savoir la même source, relevant qu’il sera aussi diffusé sur YouTube, Facebook et les sites Internet des Nations unies et de l’UNESCO, afin de pouvoir être suivi par des millions de personnes à travers le monde.
Des figures emblématiques du jazz et du blues viendront électriser la ville de Tanger et les écrans de diffusion à travers le monde.
Sous la direction du légendaire pianiste Herbie Hancock et du compositeur et arrangeur américain John Beasley, le “All-Star Global Concert” accueillera notamment le maître du Gnaoua Abdellah El Gourd (Maroc), Claudia Acuña (Chili), Ambrose Akinmusire (États-Unis), Lakecia Benjamin (États-Unis), Richard Bona (Cameroun), Dee Dee Bridgewater (États-Unis), Moreira Chonguiça (Mozambique), Shemekia Copeland (États-Unis), Kurt Elling (États-Unis), Antonio Faraò (Italie), Melody Gardot (États-Unis), Jazzmeia Horn (États-Unis), JK Kim (Corée), Magnus Lindgren (Suède), Romero Lubambo (Brésil), Marcus Miller (États-Unis), Yasushi Nakamura (Japon) ou Tarek Yamani (Liban), détaille le communiqué.
“Au carrefour de l’Europe et de l’Afrique, la ville de Tanger est réputée pour être un creuset des expressions culturelles. L’histoire du jazz y est ancienne et riche. Josephine Baker, Ornette Coleman, Herbie Mann et Archie Shepp ont compté parmi les célèbres artistes de jazz qui y ont séjourné”, note l’UNESCO.
Le compositeur et pianiste Randy Weston y a vécu pendant de nombreuses années, durant lesquelles il a collaboré avec Abdellah El Gourd, explorant les racines du jazz et de la musique africaine, ajoute-t-on.
Et de souligner que le Gnaoua-jazz, qui mêle le jazz et la musique traditionnelle marocaine, est apprécié à travers tout le Maroc et bien au-delà, notant que dans les années 1970, Randy Weston a créé le Festival de jazz africain, qui a inspiré de nombreux festivals au Maroc, comme le Tanjazz et le Jazzablanca.
Parallèlement au concert mondial, l’UNESCO invite les écoles, les universités et les organisations non gouvernementales du monde entier à célébrer la Journée internationale du jazz. De leur côté, les salles de spectacle, les centres communautaires, les parcs, les bibliothèques, les musées, les restaurants, les clubs et les festivals organiseront de nombreuses activités, tandis que les radios et télévisions publiques diffuseront du jazz le jour même et les jours suivants.
Créée par la Conférence générale de l’UNESCO en 2011 et reconnue par l’Assemblée générale des Nations unies, la Journée internationale du jazz rassemble chaque année, le 30 avril, des pays et des communautés du monde entier. Elle met en lumière le pouvoir du jazz et son rôle dans la promotion de la paix, du dialogue entre les cultures, de la diversité et du respect de la dignité humaine.
La Journée internationale du jazz touche chaque année plus de 2 milliards de personnes sur tous les continents, grâce à des programmes pédagogiques, des spectacles, des activités de sensibilisation des communautés, grâce à la radio et à la télévision, aux médias en ligne, à la presse écrite et aux réseaux sociaux.
Le Herbie Hancock Institute of Jazz est la principale organisation à but non lucratif assurant la planification, la promotion et l’organisation de cette journée.
(avec MAP)