En 2019, le salaire mensuel moyen s’élève à 3800 dirhams par salarié au niveau national, avec une différence notable entre les milieux urbain et rural, où il s’établit respectivement à 4500 dirhams et 2200 dirhams. En moyenne, les hommes perçoivent un salaire mensuel de 3900 dirhams, contre 3700 dirhams pour les femmes”, précise le HCP dans une note d’information publiée à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes qui est célébrée sous le thème “Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme”.
Par rapport à la population salariée urbaine âgée de 18 à 60 ans, le salaire moyen des hommes s’élève à 4900 dirhams, ce qui représente une augmentation de 23 % par rapport au salaire moyen des femmes, établi à 3900 dirhams, fait savoir la même source.
Par groupe d’âge, l’écart du salaire moyen suit une tendance en forme de U inversé, avec une période où les femmes âgées de 18 à 29 ans gagnent un salaire moyen supérieur de 10 % à celui de leurs homologues masculins.
Cependant, au-delà de cette tranche d’âge, l’écart salarial se creuse, montrant un désavantage en faveur des femmes. Il atteint son niveau le plus marqué, avec un écart de 41,4 %, chez les salariés âgés de 30 à 44 ans.
Malgré une atténuation de cet écart pour les salariés âgés de 45 à 60 ans, il persiste toujours en faveur des hommes et se maintient à des niveaux élevés, approchant la moyenne globale de l’écart salarial, quelle que soit la tranche d’âge.
Appréhendé par niveau scolaire, l’écart salarial, en faveur des hommes, atteint son niveau le plus élevé (42,4 %) parmi les salariés sans niveau scolaire.
Toutefois, cet écart se réduit à 30 % parmi les salariés ayant suivi une formation scolaire fondamentale et se fixe à 37 % parmi ceux ayant atteint un niveau d’éducation supérieur, indique le HCP, notant que l’étendue de l’écart salarial parmi ces derniers provient principalement des écarts salariaux hommes-femmes dans le secteur privé qui s’élèvent à 82 %, contre 13 % dans le secteur public.
En d’autres termes, le salariat dans le secteur privé contribue à hauteur de 79 % à l’écart salarial entre les hommes et les femmes ayant poursuivi des études supérieures.
Par ailleurs, dans le secteur public, avec un salaire moyen de 8500 dirhams pour les hommes et 8300 dirhams pour les femmes, le gap salarial se limite à 2,4 %. Dans le secteur privé, ces moyennes sont respectivement de 5400 dirhams et 3800 dirhams, soit un gap de 43 %.
Cependant, force est de constater que ces écarts restent moins prononcés, voire s’inversent au profit des jeunes femmes salariées âgées de 18 à 29 ans, soit un gap de -15,9 % dans le secteur public et 6,8 % dans le secteur privé.
Ce revirement est vraisemblablement dû à un effet de comportement d’activité des jeunes femmes salariées qui, étant généralement plus instruites et plus qualifiées que leurs homologues hommes, se positionnent mieux sur le marché du travail, explique le HCP.
Le gap salarial est également nettement différencié selon la catégorie socioprofessionnelle. Aux premières années de la carrière professionnelle, ce gap reste relativement faible, oscillant entre 4 % pour la catégorie des responsables hiérarchiques, professions libérales et cadres supérieurs et 9 % pour celle des cadres moyens et employés, avant de s’accentuer nettement au fil de l’âge.
(avec MAP)