Sur France Inter, Stéphane Séjourné campe sur ses positions concernant le Maroc

Invité par la radio française France Inter après son passage à Rabat, le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a été interrogé, ce vendredi 1er mars, par Ali Baddou sur la position de la France vis à vis du Sahara.

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Le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, reçoit son homologue français, Stéphane Séjourné, le 26 février 2024. Crédit: @MarocDiplomatie / X

Après une visite en coup de vent au Maroc, le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a pris la parole ce vendredi 1er mars sur France Inter, où il a eu l’occasion de s’exprimer sur la position de la France vis à vis du Sahara.

Le ministre français qui avait déclaré, avant ce déplacement, que le président Emmanuel Macron l’avait exhorté à s’investir personnellement “dans la relation franco-marocaine”, ne s’est pas avancé et n’a encore une fois rien annoncé de nouveau ou de notable concernant cette affaire.

La première question posée par le journaliste franco-marocain concernait l’éventuel alignement de l’Hexagone avec les positions de l’Espagne ou des États-Unis. À ce sujet, le ministre a indiqué qu’il s’agissait d’abord “d’ouvrir un nouveau chapitre” diplomatique.

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Séjourné a ensuite loué la particularité des relations entre Rabat et Paris, avant d’affirmer : “Nous avons besoin de ce lien diplomatique et de le réaffirmer. Et puis, de le construire également sur la base de contenus politiques et d’échanges économiques, touristiques… Bref, tout ça est encore en travail.”

Insistant sur la question du Sahara, le journaliste n’a obtenu comme réponse qu’un simple rappel : “La France a été le premier pays à soutenir le plan d’autonomie du Sahara (…) On continue, et je l’ai dit publiquement. Je m’engagerai personnellement pour que ça avance.”

Rappelons que ce soutien, qu’évoque fièrement Séjourné dans sa réponse, date de 2007, date à partir de laquelle la France n’a cessé de rabâcher le même discours protocolaire, sans jamais faire évoluer sa position.

Cette prise de parole, toujours aussi vague que ses récentes sorties médiatiques, vient appuyer le sentiment d’inachevé qu’a laissé la visite du chef de la diplomatie française au Maroc.