Lors d’une intervention dans la région militaire de Tamanrasset, située au sud de l’Algérie et à proximité des frontières avec le Niger et le Mali — deux pays ayant récemment connu des tensions avec l’Algérie —, Saïd Chengriha a relancé la discussion sur le Sahara.
Le général a traditionnellement lié la question du Sahara à la cause palestinienne, affirmant l’engagement de l’Algérie envers ces “causes justes”. Selon lui, les peuples sahraoui et palestinien partagent des souffrances similaires face aux “pratiques oppressives” des forces occupantes. Il a critiqué l’assimilation de la résistance populaire au terrorisme, une démarche qu’il attribue aux efforts du Maroc visant à faire reconnaître le Front Polisario comme une entité terroriste. Cette organisation séparatiste, soutenue par l’Algérie et opérant depuis son territoire, est au cœur des tensions régionales.
Le général a également déploré le manque d’action de la communauté internationale pour dissiper les ambiguïtés entourant cette question. Il a appelé à une mobilisation internationale plus forte contre l’occupation, en faisant appel aux “libres du monde” pour soutenir cette cause.
Dans un discours qui semblait adressé aux pays reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara ou appuyant l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc, Chengriha a insisté sur la nécessité d’un effort collectif pour contrer toute forme d’occupation.