Ces accords de financement ont été signés par Ousmane Fall, directeur du département de l’Industrialisation et du développement du commerce de la BAD et Karim Lotfi Senhadji, directeur financier du groupe OCP, indique la Banque dans un communiqué.
Le premier prêt, d’un montant de 150 M$ provenant des ressources de la BAD, et le deuxième prêt de 18 M$ des ressources du Fonds climatique Canada — Banque africaine de développement (CACF — Canada-African Development Bank Climate Fund), serviront au financement de la construction de trois usines modulaires de dessalement d’eau de mer, fait savoir la même source, notant que ces usines du groupe OCP auront une capacité annuelle totale de 110 millions de m3.
Outre une autonomie des sites industriels et miniers du groupe OCP en eau non conventionnelle, le projet permettra de fournir jusqu’à 75 millions de m3 d’eau potable aux villes de Safi, El Jadida et les zones voisinant les usines de Safi et Jorf de OCP, précise la BAD, ajoutant que plus de 1,5 million de personnes bénéficieront de cette eau potable.
S’agissant du troisième prêt, de 20 M$ provenant des ressources du Fonds pour les technologies propres (CTF — Clean Technology Fund), il servira au financement de systèmes de stockage d’énergie générée par des sources renouvelables. Ces systèmes alimenteront en énergie des usines de dessalement et d’autres unités productives du groupe OCP.
Ce financement est un exemple du soutien que la BAD, le CACF et le CTF entendent apporter à la lutte contre le changement climatique, tant en termes d’adaptation que d’atténuation de ses effets. Il vise également à soutenir les populations les plus vulnérables, entre autres, par l’approvisionnement en eau potable et par la création d’emplois, y compris pour les jeunes et les femmes, ainsi qu’en milieu rural.
Les projets sont des composantes essentielles du Programme d’investissement vert du groupe OCP et font partie du Plan d’urgence pour l’approvisionnement en eau potable initié par le gouvernement marocain, rappelle la BAD.
Des représentants du gouvernement du Canada ont également assisté à la signature du contrat, actant la contribution du CACF et renforçant les engagements communs contre le changement climatique et pour l’autonomisation des femmes.
En outre, la clôture de cette opération de financement représente le premier financement non souverain signé dans le cadre du CACF. Ils renforcent le partenariat de long terme entre la BAD et le Maroc dans ses efforts pour faire face aux défis du changement climatique.
“Nous sommes fiers d’être associés à cet ambitieux projet qui apporte une réponse stratégique au stress hydrique qui s’amplifie au Maroc. Le projet permettra également d’optimiser la gestion de la ressource hydrique dans les activités industrielles de l’OCP en utilisant de l’eau de mer dessalée”, a dit le responsable du bureau-pays de la BAD au Maroc, Achraf Tarsim, cité dans le communiqué.
“Nous apprécions grandement ces prêts, qui représentent des contributions significatives à notre programme d’investissement de 13 milliards de dollars de 2023 à 2027. Nos objectifs de durabilité visent à atteindre 100 % d’eau non conventionnelle d’ici 2024, 100 % d’énergie renouvelable d’ici 2027, l’autosuffisance en ammoniac vert d’ici 2032 et la neutralité carbone totale d’ici 2040”, a déclaré Karim Lotfi Senhadji, directeur financier du groupe OCP.
“Nous sommes heureux de constater que ce fonds se déploie efficacement au Maroc pour contribuer à répondre aux enjeux climatiques. Nous sommes ravis d’y être associés aux côtés de nos partenaires : la Banque africaine de développement et le groupe OCP”, a souligné Jean Touchette, conseiller et chef de la coopération à l’Ambassade du Canada au Maroc.
(avec MAP)