L’ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies a commencé par rappeler que le Maroc n’avait en aucun cas été consulté ni informé de la visite de Staffan de Mistura en Afrique du Sud.
Dès la connaissance de ce projet de visite, le Maroc a « directement exprimé à M. de Mistura, ainsi qu’au secrétariat de l’ONU, l’opposition catégorique du Maroc à un tel déplacement, ainsi que notre rejet de toute interaction avec Pretoria au sujet de la question du Sahara » a affirmé Omar Hilale, tout en mettant en garde contre les conséquences de cette visite sur le processus politique en cours.
Le Maroc a alors rappelé à l’Envoyé personnel les principes fondamentaux de son mandat, soulignant qu’il devait travailler exclusivement avec les quatre parties prenantes au processus politique, tel que spécifié dans sa lettre de nomination par le Secrétaire général de l’ONU et les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, a précisé le diplomate marocain qui a exposé les multiples éléments disqualifiant l’Afrique du Sud de toute interférence dans le dossier du Sahara marocain, notamment en soulignant son soutien au Polisario sous divers aspects.
Interrogé sur les déclarations de la ministre des Affaires étrangères sud-africaine concernant des approches discutées aux Nations Unies, Omar Hilale s’est montré surpris, affirmant que le Maroc n’était pas au courant de telles approches. Il a insisté sur le fait que si de telles approches existaient, elles devraient être discutées avec le Maroc et les autres parties concernées, excluant toute discussion avec l’Afrique du Sud. Il a réaffirmé que la seule approche acceptable pour le Maroc était celle des tables rondes, conformément aux résolutions successives du Conseil de sécurité.
L’ambassadeur du Maroc a conclu en soulignant le mandat clair de Staffan de Mistura en vue de faciliter une solution politique réaliste et pragmatique, basée sur l’initiative marocaine d’autonomie, sous la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays.
Il a également appelé à convaincre l’Algérie de reprendre sa place à la Table ronde et a souligné les reconnaissances internationales soutenant la marocanité du Sahara et l’initiative d’autonomie.
(Avec MAP)