Le Maroc et les îles Canaries travaillent sur la ligne maritime qui reliera Tarfaya et Fuerteventura

Conformément aux mesures prises l'année dernière, les délégations marocaines et canariennes sont actuellement engagées dans des pourparlers visant à fixer une date propice à la réouverture de la ligne maritime. Le franchissement des 95 kilomètres qui séparent Tarfaya de Fuerteventura est envisagé comme une opportunité majeure de développement économique pour les deux régions.

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Le port de Fuerteventura, aux Iles canaries. Crédit: DR

Cette initiative, soulignée comme un acte stratégique par les autorités des deux côtés, est perçue comme un moyen essentiel de renforcer les liens entre les îles Canaries et le Maroc. Au-delà des avantages commerciaux et économiques anticipés, la réouverture de cette ligne vise également à favoriser le rapprochement culturel et à faciliter le développement mutuel.

Les discussions concernant le projet connaîtront la participation de diverses autorités administratives telles que le Conseil de Fuerteventura, la délégation du gouvernement des îles Canaries, les représentants des ports de l’archipel, et des représentants du Maroc, incluant le secrétaire général du ministère du transport et de la logistique, Khalid Cherkaoui. Fernando Clavijo, président des îles Canaries, et Fatiha El Kamouri, consule générale du Maroc aux îles Canaries, participeront également à ces négociations.

La réunion débutera par une visite du port de La Luz et de Las Palmas, suivie de rencontres avec divers acteurs du secteur. La délégation se rendra ensuite à Ténérife pour rencontrer Clavijo, avant de se rendre à Fuerteventura pour visiter Puerto del Rosario et tenir des réunions de travail avec le Conseil de Fuerteventura, les chambres de commerce et d’autres organismes publics et privés.

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La connexion avec le Maroc est un pilier fondamental pour l’économie des îles Canaries. Dans ce sens, le directeur des relations institutionnelles du groupe Newport, l’un des promoteurs du port de Tarfaya Canarias, Blas Trujillo, a déclaré dans une interview accordée à Noticias Fuerteventura« Il est important de visualiser l’opportunité qui s’ouvre et les possibilités de changer, au moins un peu, le sens économique d’une île comme Fuerteventura, qui ne peut trouver d’autre modèle socio-économique que le tourisme ».

Parmi les clés de la concrétisation de la nouvelle route maritime figurent sa viabilité financière, sa durabilité et le faible coût qu’impliquerait son ouverture. Pour les deux ports, il s’agira d’un grand coup de pouce à leurs stratégies de développement commercial et industriel dans la région.

Par ailleurs, il est possible que cette nouvelle route fasse partie d’un futur réseau de transport transméditerranéen à développer dans le cadre de la coopération euro-méditerranéenne. Elle connaîtra également un développement touristique grâce à la génération d’un flux important d’excursions vers l’enclave marocaine.

Les possibilités offertes par cette nouvelle route pour rediriger les flux de marchandises existants du sud du Maroc vers l’Europe via les ports des îles Canaries augmentent. Il s’agit donc de l’occasion rêvée afin d’améliorer la position de l’archipel en renforçant le rôle des îles Canaries en tant que zone logistique sur le continent africain vis-à-vis de l’Europe et des États-Unis et en faire une plateforme tricontinentale.