Le secteur financier marocain solide et résilient selon le CCSRS

Le secteur financier marocain continue de montrer sa solidité et sa résilience, fait remarquer le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS), réuni mardi au siège de Bank Al-Maghrib (BAM).

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Bank Al-Maghrib (BAM). Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Les indicateurs de suivi examinés démontrent la solidité et la résilience du secteur financier marocain, précise BAM dans un communiqué diffusé à l’issue de la 18e réunion du CCSRS.

Le secteur bancaire a enregistré sur base sociale, au terme du premier semestre 2023, une hausse de 13,5 % du résultat net cumulé des banques, portée par une bonne tenue des résultats d’intermédiation et un redressement des résultats de l’activité de marché.

Cette performance est venue consolider la solidité des banques dont les ratios d’adéquation des fonds propres ont atteint, à fin juin 2023, 15,8 % pour le ratio de solvabilité et 12,9 % pour le ratio des fonds propres de catégorie 1, sur base individuelle, pour des minimas réglementaires de 12 % et 9 %, respectivement, relève le communiqué.

S’agissant des Infrastructures des Marchés Financiers, à l’instar de Maroclear, les résultats du suivi et des évaluations effectuées continuent de confirmer leur forte résilience aussi bien sur le plan financier que sur le plan opérationnel et présentent toujours un niveau de risque faible pour la stabilité financière.

Pour sa part, le secteur des assurances a continué à démontrer sa résilience et à se développer, en dépit d’une conjoncture macroéconomique difficile, avec une hausse, à fin octobre, des primes émises de 1,4 %, pour atteindre 47,4 milliards de dirhams (MMDH), grâce à la dynamique de la branche non-vie qui a réalisé une croissance de 7,1 % au moment où l’activité vie a baissé de 5,2 % en lien notamment avec la hausse de l’inflation.

Sur le marché obligataire, les taux des Bons de Trésor (BDT) ont connu à la fin du 1er semestre 2023 un recul notable, suivi d’une stabilisation tout au long du 2e semestre.

Selon les projections de Bank Al-Maghrib, la croissance économique devrait enregistrer une amélioration en 2023 à 2,7 % après 1,3 % en 2022, avant de se consolider à 3,2 % en 2024 et à 3,4 % en 2025.

Après trois hausses successives du taux directeur d’un total de 150 points de base entre septembre 2022 et mars 2023 pour s’établir et se maintenir à ce jour à 3 %, l’inflation, quant à elle, continue son ralentissement depuis le pic de février dernier et ressortirait au terme de l’année 2023 à 6,1 % en moyenne contre 6,6 % en 2022 avant de reculer sensiblement pour s’établir à 2,4 % en 2024 et 2025.

Concernant la position extérieure, le déficit du compte courant devrait s’atténuer à 1,6 % du PIB en 2023 et se creuserait au cours des deux prochaines années pour se situer à 2,5 % en 2024 puis à 3,8 % en 2025, tandis que les avoirs officiels de réserve permettraient la couverture au cours des deux prochaines années de près de 5 mois et 6 jours d’importations de biens et services.

S’agissant des finances publiques, le déficit budgétaire poursuivrait son atténuation à 4,8 % du PIB en 2023, à 4,5 % en 2024 et à 3,9 % en 2025.

Dans ces conditions, l’endettement du Trésor devrait s’alléger à 69,8 % du PIB en 2023, puis à 69,6 % en 2024 et à 68,9 % en 2025.