Le premier constat est que le digital s’est définitivement installé comme un médium indispensable pour la communication publique. L’Observatoire note une évolution de plus de 21 % du nombre de personnes touchées par l’actualité gouvernementale à travers le digital par rapport aux deux dernières années du gouvernement précédent.
Ensuite, le nombre de publications concernant l’action gouvernementale a largement évolué, de plus de 57 %, par rapport aux deux dernières années du gouvernement précédent.
Une moyenne d’environ 1500 publications par jour ont été publiées sur l’actualité du gouvernement, mais chaque Marocain ayant accès à internet n’en aura consulté qu’une tous les deux jours.
Dans ce monde du numérique, ce sont bien sûr les réseaux sociaux (Facebook, X, Instagram et TikTok) qui font la quasi-totalité de l’impact. Facebook se taille la part du lion avec 90,6 % du nombre de personnes touchées sur la période.
Top 5 des ministères
L’empreinte numérique* du chef du gouvernement domine l’ensemble du gouvernement. Chaque Marocain ayant accès à internet se sera arrêté, en moyenne, sur trois publications par mois citant le chef du gouvernement. Le rapport note également que Aziz Akhannouch a fait l’objet d’un fort bad buzz au troisième trimestre 2022, ce qui, mécaniquement, influence le niveau de son empreinte numérique.
Dans le Top 5 des ministères, on retrouve en tête le ministère de la Santé et de la Protection sociale, mais avec une forte baisse de -60 % entre l’année 1 (octobre 2021-septembre 2022) et l’année 2 (octobre 2022-septembre 2023). Cette baisse est essentiellement due à la diminution très sensible des publications sur le Covid-19 qui alimentaient la majorité de l’empreinte numérique de ce ministère.
Dans ce même top 5, le ministère de l’Équipement et de l’Eau et le ministère de l’Industrie et du Commerce sont les deux seuls ministères dont l’empreinte numérique a augmenté entre l’année 1 et l’année 2, respectivement de +12 % pour l’Équipement et l’Eau et +47 % pour l’Industrie et le Commerce.
La plus forte progression de l’ensemble du gouvernement entre l’année 1 et l’année 2 a été enregistrée par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable (+98 %).
Engagement* sur Facebook
Sur Facebook, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication arrive en tête du top 5. Facebook étant un réseau social majoritairement constitué de 18-35 ans, investir sur cette plateforme pour ce ministère reste logique. Il aura produit plus de 1760 publications sur Facebook pendant deux ans.
Les quatre autres ministères qui suivent reflètent certainement les grands sujets d’intérêt des internautes marocains : l’éducation, l’eau et les infrastructures, l’industrie et le commerce, et la santé.
Engagement* sur LinkedIn
LinkedIn est une plateforme en forte progression au Maroc : on dénombre 4,1 millions de comptes marocains en 2023, avec une progression de 17,4 %. Ce réseau social se caractérise par sa très forte influence sur les cibles économiques et professionnelles.
Le ministère de l’Industrie et du Commerce fait à lui seul 46 % des engagements des 5 premiers ministères, suivi de près par le ministère de l’Équipement et de l’Eau. Vient ensuite le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable.
Les deux seuls ministères qui sont à la fois dans le top 5 Facebook et dans le top 5 LinkedIn (en termes d’engagement), sont le ministère de l’Équipement et de l’Eau et le ministère de l’Industrie et du Commerce.
*Une empreinte numérique est une mesure quantitative de la présence d’un ministère (y compris le chef du gouvernement) sur l’ensemble des médias sociaux, blogs, forums, presse numérique et sites web, exprimée en nombre de personnes touchées par les publications le concernant (une personne touchée est un internaute qui se sera arrêté plus de 10 secondes sur une publication). L’étude compare les empreintes numériques des différents acteurs gouvernementaux et les évolutions.
*Un engagement est un like, un commentaire et/ou un partage d’une publication. Le niveau d’engagement mesure le degré d’intérêt et d’implication des internautes dans la communication publique gouvernementale.
