La rénovation du MACAAL, ouvert en 2016, est une invitation à redécouvrir l’art africain contemporain. Ainsi, la Fondation Alliances, à l’origine de la création du musée, a décidé de restructurer les espaces du MACAAL, avec une collection patiemment constituée par la famille Lazraq, de près de 2500 œuvres d’art, présentées sur plus de 1000 m2, dont plusieurs produites par des artistes marocains de renom, tels que Farid Belkahia, Ahmed Cherkaoui, Jilali Gharbaoui, Mohamed Melehi, Chaïbia Talal, Abbès Saladi, Malika Agueznay, Hassan El Glaoui, Mounir Fatmi ou encore Hassan Hajjaj.
“Ce nouvel accrochage permanent de plus d’une centaine d’œuvres, à rotation régulière, poursuit divers objectifs : pérenniser l’ADN du musée et catalyser ses actions culturelles, renouveler le regard du visiteur et enrichir son expérience, partager avec le public un fonds familial qui a été constitué avec passion et patience. Cette collection est représentative d’une diversité de courants et d’expressions plastiques existantes sur le continent africain. Une diversité qui rend hommage à son identité plurielle, mais toujours dans la coexistence et la cohabitation”, déclare Othman Lazraq, directeur du MACAAL, dans le communiqué.
La collection permanente rassemble également des artistes du continent comme Chéri Samba, Malick Sidibé, Abdoulaye Konaté, Sammy Baloji et Billie Zangewa, ainsi que des artistes de la scène artistique maghrébine, notamment Nidhal Chamekh, Abderrazak Sahli, Aissa Ikken ou encore Malek Gnaoui.
Chaque salle du musée invite le visiteur dans un univers propre et singulier, rythmé par les idées de penseurs africains d’aujourd’hui (Louisa Yousfi, Achille Mbembé, Felwin Sarr, Salima Naji, Dénètem Touam Bona…).
Morad Montazami, co-fondateur de Zamân Books & Curating, souligne que le MACAAL représente l’ADN d’une institution muséale panafricaine, postcoloniale et émancipée, dont les collections engagent une réflexion active sur l’histoire et l’avenir du continent africain, en mettant en lumière ses enjeux sociaux, économiques et écologiques, poursuit le communiqué.
Le MACAAL s’est forgé une place de choix parmi les institutions artistiques, non seulement au Maroc, mais aussi dans le paysage artistique international. “Avec cette réouverture, le musée promet de continuer à jouer un rôle de spectacle actif, où cohabiter, muter, décoloniser, initier et confluer sont plus que des verbes ; ils sont les principes actifs d’une vision artistique et culturelle dynamique et en constante évolution”, conclut le communiqué.