Bombardement d’un hôpital à Gaza : Israël est responsable, dénoncent unanimement ses partenaires arabes

Les pays arabes, signataires de la paix avec Israël, ont attribué d’une voix unanime l’explosion meurtrière dans un hôpital de Gaza à l’armée israélienne en dépit du démenti apporté par Israël.

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Dans la soirée du 17 octobre, l’armée israélienne a bombardé l’hôpital chrétien “Al Maamadani”, dans la bande de Gaza, faisant au moins 500 morts, selon un bilan provisoire. Crédit: DR

Les Émirats arabes unis, qui se sont associés avec la Russie pour demander une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, ont condamné l’“attaque israélienne” et déploré les “pertes humaines”. Anwar Gargash, conseiller du président des Émirats, a souligné sur X (ex-Twitter) que “le drame humain de Gaza souligne la nécessité de donner la priorité à la protection des civils”.

Le ministère des Affaires étrangères à Manama a “exprimé la condamnation et la dénonciation ferme du Royaume de Bahreïn du bombardement israélien”, a rapporté l’agence de presse officielle Bna.

Ces deux pays du Golfe ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020 en signant les accords dits d’Abraham.

Le Maroc, qui a aussi rejoint ces accords, a également blâmé Israël, tout comme l’Égypte, le premier pays arabe à normaliser ses relations avec Israël en 1979.

“Violation flagrante du droit international”

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a condamné avec la plus grande fermeté “le bombardement israélien” de l’hôpital Ahli, qui a fait “des centaines de victimes innocentes” parmi les citoyens palestiniens de Gaza. Il a vu dans ce “bombardement délibéré” une “violation flagrante du droit international”.

Israéliens et Palestiniens se rejettent la responsabilité de l’explosion qui a fait des centaines de morts et provoqué des condamnations internationales et des manifestations dans plusieurs pays musulmans.

L’Arabie saoudite, qui a suspendu des discussions sur une normalisation avec Israël après le déclenchement du conflit, a qualifié l’explosion de “crime odieux commis par les forces d’occupation israéliennes”.

La Jordanie a déclaré qu’Israël “porte la responsabilité de ce grave incident”, tandis que le Qatar, qui entretient des liens étroits avec le Hamas, a dénoncé un “massacre brutal”.

L’Organisation de la coopération islamique (OCI), basée en Arabie saoudite, a qualifié cette explosion de “crime de guerre, de crime contre l’humanité et de terrorisme d’État”.

Jasem Mohamed Albudaiwi, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe les six monarchies arabes du Golfe, a déclaré qu’il s’agissait d’une “violation des droits humains”.

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