Moscou a notamment levé les restrictions sur l’exportation de carburant diesel vers les ports via des pipelines pour ceux qui fournissent au moins 50 % de leur production au marché intérieur, selon une note publiée sur le site officiel du gouvernement russe.
Aussi, pour éviter les exportations possibles sur le marché noir, un droit a été introduit sur les produits pétroliers (50.000 roubles la tonne), précise le document, notant que cette mesure restera en vigueur jusqu’à la fin de cette année.
Par ailleurs, l’Exécutif a décidé de modifier le Code des impôts et de rétablir le registre de carburant à partir du 1er octobre.
“La modification du coefficient d’amortissement de 0,5 à 1,0 augmentera le montant de l’indemnisation des raffineries de pétrole pour la perte de revenus lors de la vente de carburant sur le marché intérieur”, a précisé le document.
Cette mesure fournira, selon le gouvernement russe, “des incitations économiques” pour saturer le marché intérieur en carburant et freinera la croissance des prix de gros, contribuant ainsi au maintien des prix en détail à “un niveau proche de l’inflation”.
En outre, les autorités ont augmenté les exigences relatives à la vente d’essence de 5e classe par les compagnies pétrolières lors des échanges commerciaux qui passeront de 13 à 15 % pour l’essence et de 9,5 à 12,5 % pour le diesel.
Cette mesure permettra d’“augmenter le volume garanti d’approvisionnement en carburant lors des échanges commerciaux ainsi que la part des transactions à des conditions compétitives”.
Le 21 septembre dernier, la Russie avait décidé d’interdire ses exportations de diesel et d’essence pour réorienter les volumes sur le marché local, où les prix avaient atteint des niveaux record.
Ces restrictions “temporaires” visaient à accroître l’offre de carburants dans le pays, en vue d’“une baisse supplémentaire des prix”, selon les explications du ministère russe de l’Énergie.
(avec MAP)