Près de huit kilomètres séparent la marina de Saïdia de la frontière maroco-algérienne. Quelques kilomètres seulement qui se sont avérés fatals pour les quatre Marocains qui profitaient des côtes orientales marocaines à bord de leurs jet-skis.
“Nous nous sommes égarés vers 19 h 30. Nous n’avions plus d’essence pour les jet-skis et nous dérivions. Dans le noir, nous nous sommes retrouvés dans les eaux algériennes”, a fait savoir Mohamed Kissi, frère de l’une des victimes des tirs algériens, dans un témoignage accordé au média Le360.
Cette même source a indiqué que les jeunes vacanciers sont montés à bord de leurs jet-skis à la marina de Saïdia, puis sont allés vers Ras El Ma (Cap de l’eau), effectuant une petite pause à Sid El Bachir avant de reprendre la route pour rejoindre le point de départ.
Sur le chemin du retour, la nuit tombée empêche les conducteurs de jet-skis de retrouver la plage de Saïdia, et leur dérive se poursuit jusqu’aux eaux de nos voisins de l’est.
Le témoignage du frère de l’une des victimes suscite tout de même une interrogation : le drame aurait-il pu être évité si les vacanciers avaient été en mesure de localiser la marina ou la plage de Saïdia ?
Contacté par TelQuel, Mohammed Birrikh, patron de l’agence spécialisée dans les activités nautiques Almarino Nautic à Saïdia, explique qu’“il y a un réel problème de lumière à la marina”. “La mise en place d’un meilleur éclairage est essentielle”, a-t-il insisté, avant de préciser : “Il faudrait mettre en place un éclairage qui permette de distinguer le port, malgré le brouillard et une certaine distance, depuis la mer. Si toutes les lampes se ressemblent, les plaisanciers auront toujours du mal à identifier la marina.”
Il a également indiqué que la sensibilisation concernant la petite distance séparant la plage de Saïdia des frontières est nécessaire avant toute location de jet-ski dans cette zone.