Une situation inquiétante “malgré les efforts entrepris pour construire de nouveaux établissements” selon la DGAPR qui appelle les autorités judiciaires et administratives à “trouver des solutions urgentes à la surpopulation carcérale, afin d’éviter des dysfonctionnements, voire des dérapages sécuritaires”.
Face à cette prise de position, la Ligue des magistrats a riposté en déclarant “refuser, de manière catégorique, toute intervention susceptible de remettre en cause l’indépendance du pouvoir judiciaire ou influer ses décisions qui ne visent que l’application stricte de la loi, y compris en ce qui concerne les poursuites en état d’arrestation ou en liberté”.
Pour la Ligue des magistrats, la DGAPR devrait se plaindre auprès d’Akhannouch
Dans un communiqué de l’association, cette dernière appelle la DGAPR a se plaindre auprès du chef du gouvernement et non pas à l’opinion publique et la société civile. Pour la Ligue des magistrats, la DGAPR devrait se plaindre auprès d’Akhannouch, seul interlocuteur légitime de la Délégation en tant que tutelle, “pour demander plus de moyens financiers et logistiques”.
L’association des magistrats conclut sa réponse au communiqué de la DGAPR en exprimant son appréciation envers les initiatives législatives actuellement en cours visant à amender le Code pénal, tout en soulignant que certaines de ces propositions pourraient éventuellement conduire à l’instauration de peines alternatives à l’incarcération.