Activité et emploi
La note d’information indique une baisse du taux d’activité de 0,4 point par rapport à la même période de l’année précédente, atteignant 44,8%. Cette baisse est principalement due à l’augmentation de la population en âge d’activité (15 ans et plus) et de la population active de 1% chacune.
Le taux d’emploi a également diminué de 0,9 point, passant de 40,2% à 39,3% au niveau national. En milieu urbain, le taux d’emploi est resté stable à 37,5%, tandis qu’en milieu rural, il a chuté de 2,3 points pour atteindre 46,4%. Les hommes et les femmes ont tous deux subi une baisse du taux d’emploi, de 0,7 point et de 1,1 point respectivement.
La perte nette d’emplois, qui s’élève à 86.000 postes au cours de la période étudiée, est exclusivement due aux emplois non rémunérés, représentant 198.000 emplois en moins.
Cependant, 112.000 emplois rémunérés ont été créés, principalement en milieu urbain (+121.000) par rapport à la perte nette de 14.000 emplois rémunérés en milieu rural. Le secteur des services a été le principal contributeur à la création d’emplois, générant 103.000 postes, suivi par l’industrie, y compris l’artisanat, avec 46.000 postes, et le secteur de la construction avec 30.000 postes. En revanche, le secteur de l’agriculture, de la forêt et de la pêche a subi une perte de 266.000 emplois.
Chômage et sous-emploi
Le chômage a augmenté de manière significative au cours de la période, avec une hausse de 156.000 chômeurs, portant le nombre total à 1.543.000 personnes. Le taux de chômage national est passé de 11,2% à 12,4%.
Cette hausse a touché toutes les catégories de la population, en particulier les jeunes de 15 à 24 ans, dont le taux de chômage a augmenté de 3,4 points pour atteindre 33,6%. Les diplômés ont également subi une augmentation du taux de chômage, passant de 18% à 19,2%. En termes de répartition régionale, les régions du Sud et de l’Oriental ont enregistré les taux de chômage les plus élevés, avec respectivement 23,8% et 20,3%.
Le taux de sous-emploi a également augmenté, passant de 8,5% à 9% au niveau national. Les hommes ont été plus touchés que les femmes, avec un taux de sous-emploi de 10,1% contre 5% pour les femmes. Les régions du Sud et de l’Oriental ont de nouveau affiché les taux de sous-emploi les plus élevés, avec respectivement 12,3% et 2,1%.
Situation régionale du marché du travail
La concentration de l’emploi dans certaines régions est un aspect important mis en évidence par la note d’information. Cinq régions, à savoir Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Fès-Meknès, abritent 72,3% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus.
Le taux d’activité est le plus élevé dans les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Casablanca-Settat, Drâa-Tafilalet, Sud et Rabat-Salé-Kénitra, tandis que les régions de Béni Mellal-Khénifra, Souss-Massa et Oriental affichent les taux d’activité les plus bas.
En ce qui concerne le chômage, cinq régions concentrent près de 70% des chômeurs au niveau national. Casablanca-Settat est la région la plus touchée, suivie de Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès, Oriental et Tanger-Tétouan-Al Hoceima. D’un autre côté, les régions de Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Drâa-Tafilalet ont enregistré les taux de chômage les plus bas.
