Lors de son passage dans l’émission “Soual Moubachir” sur la chaîne Al Arabiya vendredi dernier, le ministre de la Justice a rappelé la nécessité de réviser l’article relatif au mariage des mineures, tel que défini par la loi sur la famille. Il estime que les mineures devraient se concentrer sur leur éducation à l’école plutôt que se marier.
Le ministre a également insisté sur le caractère inacceptable du mariage des mineures, soulignant qu’il s’agit d’une violation de l’enfance, car les enfants n’ont pas de responsabilités mais des droits, dont celui d’accéder à l’éducation.
Pour rappel, selon l’article 20 du Code de la famille, le juge a le pouvoir d’autoriser un enfant à se marier avant l’âge de 18 ans. En 2022, 20.097 demandes ont été déposées auprès des tribunaux, et les juges en ont autorisé 68 %, soit 13.652. Entre 2007 et 2018, 82 % des demandes ont été autorisées. Il y a eu environ 19.000 mariages de mineur·e·s en 2021, 13.335 en 2020 ; 20.738 en 2019. Chaque année, l’écrasante majorité concerne des filles.
Concernant la reconnaissance de la filiation des enfants nés hors mariage, c’est-à-dire en dehors d’une union légale, Abdellatif Ouahbi a déclaré que cela nécessiterait des tests génétiques pour établir la paternité et que le père assume ses responsabilités financières envers l’enfant.