D’après une notification du Système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux « RASFF », une forte proportion de « méthomyl » (produits chimiques utilisés pour éliminer les nuisibles agricoles) non autorisé a été détectée dans les pastèques marocaines. Et pourtant, l’envoi a été autorisé.

Dans son avis, le « RASFF » a indiqué que les informations concernant la distribution de ce lot de pastèques ne sont pas encore disponibles, qualifiant la situation de « dangereuse ».

En effet, la concentration détectée sur les pastèques marocaines était de 0,38 +/- 0,19 milligramme par kilogramme, alors que la limite maximale de résidus (LMR) est fixée à 0,015 milligramme par kilogramme.

Il convient d’indiquer que les effets du méthomyl peuvent être très dangereux. Bien qu’ils aient des conséquences modérées et une courte période d’impact toxique, dans certains cas, leur consommation peut entraîner un choc affectant le système nerveux central et périphérique, ainsi que causer une insuffisance rénale aiguë.

L’Office national de la sécurité sanitaire et alimentaire (ONSSA) a pour sa part indiqué que la notification n’a concerné qu’un seul lot de pastèques et pas les autres expéditions vers le marché.

Dans une déclaration à nos confrères de M »dias24, l’ONSSA a précisé que “dès réception de cette notification, les services de l’Office ont mené les investigations nécessaires qui ont permis d’identifier le verger concerné, et d’établir la traçabilité du lot de pastèques exporté. Des enquêtes ont été menées au niveau du champ et de la station de conditionnement de la pastèque”.

L’ONSSA a enfin indiqué que des mesures ont été prises contre les contrevenants, notamment la suspension de l’autorisation sanitaire de la station de conditionnement et celle de l’exportateur.