Lors de sa participation au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, organisé le 22 et 23 juin dans la capitale française, Guterres a déclaré que la question du Sahara « n’est pas gelée par les Nations Unies, elle est gelée par ceux qui entravent le dossier ».
Selon la même source, Guterres a souligné que « la question du Sahara a commencé lorsque l’Espagne a quitté la région et a conclu un accord pour la division de son territoire entre le Maroc et la Mauritanie, sans aucune détermination autonome ». Ensuite, « la Mauritanie a constaté qu’il y avait des problèmes et est sortie de ces territoires, et le Maroc a étendu sa présence sur toute la région », ajoutant : « Il y a le Front Polisario qui cherche l’indépendance de la région« , selon ses propres termes.
Le Secrétaire général des Nations Unies a également souligné que l’ONU dispose de deux initiatives : « l’une est encadrée par l’envoyé personnel (du SG de l’ONU, ndlr), Staffan de Mistura, qui essaie de parvenir à un accord entre le Maroc et le Front Polisario pour parvenir à une solution », ajoutant que « le Maroc propose une solution dans le cadre de sa souveraineté, qui est l’autonomie, tandis que le Front Polisario veut appliquer le droit à l’autodétermination par le biais d’un référendum, et jusqu’à présent, nous n’avons pas trouvé de consensus entre les deux parties ».
Guterres a expliqué qu’il y a eu plusieurs initiatives pour traiter le dossier, affirmant : « Lorsque j’étais à la tête du Haut Commissariat pour les réfugiés, nous avons organisé des vols de liaison pour ceux qui souhaitaient voir leur famille entre les camps et ceux qui se trouvaient à l’intérieur des territoires du Sahara, mais la situation est restée figée ».
Selon le responsable onusien, la position du Maroc et du Polisario « reste très éloignée, et en même temps, le Maroc a construit un mur dans la région en laissant une partie à l’est sans présence de ses autorités, et le Front Polisario se déplace, et nous avons la Minurso, les forces onusiennes de maintien de la paix, qui ont pour objectif d’éviter tout affrontement ».
Guterres a conclu : « Malheureusement, la situation s’est compliquée après l’incident de Guerguerat (en 2020, ndlr), et la Minurso rencontre de plus en plus de difficultés pour gérer la région en raison des obstacles de part et d’autre ».