Dans son communiqué, l’association Akaliyat rappelle que « les Marocains ont vécu cette année plusieurs crimes de haine à l’encontre des membres de la communauté LGBTQ+, parmi lesquels, entre autres, l’agression publique d’une victime à Tanger par certains citoyens, ainsi que l’arrestation de deux jeunes à Houara pour homosexualité, qui sont actuellement en prison en attendant leur procès ».
L’association souligne que « ces événements ne sont pas isolés du climat de haine et de répression au Maroc. Les homosexuels, les lesbiennes, les transgenres, les bisexuels (…) sont criminalisés au Maroc en vertu de l’article 489 du Code pénal marocain. Cette loi alimente quotidiennement la haine et la violence dirigées contre notre société diverse, tant sur le plan sexuel que sur le plan de l’identité de genre ».
Face à cette réalité, l’association Akaliyat appelle à plusieurs mesures, notamment l’abrogation de l’article 489 du Code pénal marocain. L’association en appelle également au Parlement marocain pour qu’il légifère sur une loi criminalisant la haine et la violence envers les personnes de la communauté LGBTQ+, les réfugié(e)s et les groupes vulnérables.
L’association exhorte également les autorités à libérer tous les individus détenus en vertu de cet article. Elle demande la protection des défenseurs et des défenseuses des droits humains ainsi que des groupes non structurés de défense des droits humains et des minorités sexuelles.
En outre, l’association appelle à la justice pour les victimes de violence officielle et de diffamation, ainsi qu’à la punition des personnes impliquées. Elle réclame le droit à l’organisation pour les associations et les groupes queer, ainsi que pour tous les défenseurs et les défenseuses de la communauté LGBTQ+, et demande la levée des interdictions et des restrictions qui leur sont imposées.
Enfin, l’association Akaliyat invite toutes les forces alliées et opposées à la haine à se mobiliser ensemble contre toutes les formes de violence et de haine basées sur le sexe ou le genre. « La lutte contre l’homophobie, la biphobie, la transphobie et la haine envers la communauté LGBTQ+ doit être une responsabilité collective et une priorité absolue pour construire une société plus juste et inclusive pour tous », conclut le communiqué.