En réponse à une question à la Chambre des conseillers sur l’état des finances publiques, Fouzi Lekjaa a passé en revue les détails des crédits supplémentaires ouverts par le gouvernement pour améliorer le budget général, qui s’établissent à 10 milliards de dirhams.
Sur cette enveloppe, 4 milliards de dirhams seront destinés au soutien de la situation financière de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), qui a été affectée par le coût élevé de l’achat des carburants et de l’importation de l’électricité. Le gouvernement souhaite en effet ne pas reporter ces hausses sur la facture de la consommation d’électricité, ni sur les citoyens ni sur le secteur privé.
Le ministre délégué a ajouté qu’il allouerait un montant de 1,5 milliard de dirhams pour couvrir les dépenses supplémentaires nécessaires à la mise en œuvre du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, en application des directives royales, et 2,1 milliards de dirhams pour appliquer la feuille de route stratégique du secteur du tourisme 2023-2026, pour assurer la continuité du dynamisme que connaît ce secteur, en plus de 3,3 milliards de dirhams pour couvrir certaines dépenses destinées à faire face aux répercussions de la hausse des prix alimentaires sur le pouvoir d’achat des citoyens.
Dans ce cadre, il a précisé que les crédits ouverts sont des crédits préliminaires auxquels viendront s’ajouter d’autres crédits pour atteindre l’objectif de 10 milliards de dirhams que le gouvernement s’est engagé à mobiliser, en application des directives royales en conseil des ministres, précisant que “ce montant sera principalement destiné à soutenir le fourrage importé destiné au bétail et aux volailles, et à soutenir les matières premières agricoles importées.”
Lekjaa a précisé que l’augmentation enregistrée des prix des produits alimentaires agricoles est principalement due aux répercussions négatives des années successives de sécheresse que le royaume a connues et à l’augmentation des coûts d’importation des intrants agricoles ainsi que le coût de certains services, notamment le fret.
Pour faire face à ces contraintes, a ajouté le responsable gouvernemental, “le gouvernement devait prendre les mesures nécessaires et urgentes afin de fournir aux agriculteurs des matières premières à des prix raisonnables et d’assurer l’approvisionnement du marché national en matières premières dans les meilleures conditions”.