Initialement lancés à la suite de la levée des restrictions liées à la crise sanitaire, notamment celle de l’obligation de présenter un test PCR, les visas électroniques s’imposent peu à peu comme l’alternative rêvée au visa traditionnel, étant donné la facilité et la vitesse à laquelle il est délivré. Il est d’abord conçu pour trois catégories de voyageurs, à savoir :
- Les détenteurs de cartes de séjour des pays de l’Union européenne, des États-Unis, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni, de Norvège, de Suisse, du Japon et du Canada.
- Les détenteurs de visas des pays suivants : espace Schengen, États-Unis, Canada, Irlande, Australie, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni.
- Les citoyens d’une liste évolutive de pays comportant, dans un premier temps, Israël et la Thaïlande. Elle connaîtra l’intégration progressive d’autres pays.
Contactée par TelQuel, Fatim-Zahra Amor, ministre du Tourisme, dont le ministère gère conjointement ce nouveau format de visa avec le ministère des Affaires étrangères, a fait savoir que la mise en place de cette “action proactive” a permis de “fluidifier les démarches de demande de visa qui sont un critère déterminant dans le choix d’une destination”, faisant du Maroc une destination “plus compétitive sur la scène internationale”.
Les Israéliens en tête
Selon la ministre, ce nouveau format s’avère révélateur de “la nécessité de la digitalisation” pour faciliter le parcours du “touriste post-Covid ultra-connecté”. Dans ce sens, poursuit-elle, “le nombre de demandes de e-visas pour les séjours touristiques a plus que doublé entre juillet 2022 et avril 2023”, notamment pour Israël “qui représente 57 % des demandes globales avec une croissance de 77 %”. Et de citer l’Inde, l’Égypte et le Nigéria parmi la liste des pays ayant le plus adopté le e-visa.
Fatim-Zahra Ammor a également annoncé la future “digitalisation des acteurs du tourisme, notamment les TPME touristiques pour qu’elles s’inscrivent dans cette ère digitale, qu’elles offrent des solutions touristiques innovantes et qu’elles puissent ainsi tirer profit de tout le potentiel de la digitalisation”, dans le cadre de la feuille de route 2023-2026.
“Pendant la Coupe du monde, les intentions de visiter le Maroc ont atteint des niveaux sans précédent”
Interrogée sur l’engouement de ces pays pour la destination Maroc, la ministre explique que “pendant la Coupe du monde, les intentions de visiter le Maroc ont atteint des niveaux sans précédent, tout en sachant que la majorité de ces intentions provenaient de nouvelles régions et pas uniquement de nos marchés émetteurs historiques”.
Une attractivité confirmée par les demandes enregistrées pour l’heure, sans oublier le rôle des actions offensives menées à l’international par le ministère et l’Office national marocain du tourisme (ONMT) dirigé par Adel El Fakir, “notamment en matière de promotion pour augmenter la considération du Maroc dans les prochains voyages et en matière d’aérien en multipliant les liaisons point à point afin d’encourager les touristes à venir visiter notre pays”, indique Fatim-Zahra Ammor.
Enfin, en ce qui concerne l’actualisation de la liste des potentiels demandeurs de visa électronique, la ministre confirme que son ministère continue “d’étudier la demande mondiale et les opportunités de développement”, en vue d’intégrer “progressivement, avec le ministère chargé des Affaires étrangères, des pays à fort potentiel pour notre destination”.