Russie : chute de 40% des revenus pétroliers à cause des sanctions occidentales

Le plafond imposé au prix du pétrole russe par l’UE, le G7 et l’Australie a “atteint ses objectifs”, selon un rapport publié le 18 mai par le Trésor américain, un des sujets phares de la réunion du G7 qui débute vendredi au Japon.

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La raffinerie de pétrole russe Gazprom Neft, dans la périphérie sud-est de Moscou, le 28 avril 2022. Crédit: Natalia Kolesnikova / AFP

Malgré le scepticisme initial du marché (…), les acteurs du marché et les analystes géopolitiques ont maintenant reconnu que le plafonnement des prix atteint ses deux objectifs”, à savoir réduire les revenus de la Russie tout en maintenant la stabilité du marché énergétique mondial, a indiqué le département du Trésor dans ce rapport.

Le sujet, et, plus largement, celui des sanctions imposées à la Russie, sera sur la table de la réunion des dirigeants des pays du G7 (Canada, France, États-Unis, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni), qui s’ouvre vendredi à Hiroshima, au Japon.

“Avant la guerre, les revenus pétroliers constituaient 30 à 35 % du budget russe total”

Rapport du Trésor américain

Les revenus que la Russie a tirés de la vente de pétrole ont chuté de 40 % au premier trimestre, par rapport au premier trimestre 2022, précise le Trésor, citant les chiffres publiés par le ministère des Finances russe.

“Les exportations russes ont continué d’affluer, contribuant à la stabilité du marché mondial du pétrole”, et “le prix du pétrole russe a considérablement baissé, ce qui a fait chuter les revenus du Kremlin”, détaille ce rapport.

“Avant la guerre, les revenus pétroliers constituaient 30 à 35 % du budget russe total”, contre “seulement 23 %” en 2023 du budget russe, détaille le Trésor. La Russie a néanmoins “exporté environ 5 à 10 % de pétrole brut en plus en avril 2023 par rapport à mars 2022”.

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les exportations de pétrole russe ont atteint en mars leur plus haut niveau depuis trois ans, mais les revenus estimés sont 43 % moins élevés qu’il y a un an.

La Russie parvient à rediriger ses exportations d’hydrocarbures vers d’autres pays (Chine, Inde, Turquie), mais “semble avoir un peu de mal à trouver des acheteurs pour son brut et ses produits pétroliers”, a indiqué mardi l’AIE dans son rapport mensuel.

Les 27 pays de l’Union européenne, le G7 et l’Australie s’étaient mis d’accord en décembre sur un prix maximum de 60 dollars le baril pour le pétrole brut d’origine russe. En février, un prix plafond a été fixé pour les produits pétroliers russes.

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