Le festival créé en 1998 fait son grand retour dans son format initial, après trois ans de report dû au Covid-19. Hommage à la culture africaine et à l’héritage musical de la région, le festival de la citadelle fortifiée met en valeur la fusion entre la musique des Gnaouas et la culture marocaine, ainsi que les autres musiques du monde.
Cette année, il accueillera des artistes venant des quatre coins du globe et notamment d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord, avec des grands noms en guise de tête d’affiche. La soirée d’ouverture sera l’occasion de voir performer les Tambours du Burundi Amagaba en fusion avec les maâlems Mohamed et Saïd Kouyou, ou encore la chanteuse marocaine Sanaa Marahati.
Karim Ziad, co-directeur artistique du festival, a par ailleurs annoncé avec fierté la participation de Ki-mani Marley, un des fils du légendaire artiste jamaïcain. En tout, c’est une quarantaine de concerts auxquels le public pourra assister, répartis entre la scène située place Moulay Hassan et celle de la plage.
Les dates choisies font toutefois polémique, en raison de leur chevauchement avec le festival international de jazz et de musiques actuelles casaoui Jazzablanca. Interrogée à ce sujet, Neila Tazi explique que le festival Gnaoua a toujours, depuis sa création, été organisé le dernier week-end de juin.
Elle déplore donc le manque de concertation dans l’organisation de ces deux festivals emblématiques marocains, et la conférence a par ailleurs été l’occasion d’annoncer les dates du festival pour les trois prochaines années. D’une durée de trois jours, le festival proposera une programmation riche et diverse. Il sera comme à son habitude inauguré par la parade d’ouverture, puis suivi de quatre concerts fusion.
Depuis 2012, le festival est aussi l’occasion de réunir des chercheurs, acteurs politiques, associatifs et culturels de premier plan afin de discuter autour d’une thématique particulière, au sein d’un forum. Pour cette 24e édition, le forum aura pour thème “Identités et appartenances”.
C’est également la première édition depuis l’inscription de la musique gnaoua au patrimoine immatériel de l’Unesco en décembre 2019, consécration des efforts fournis par les organisateurs du festival pour valoriser cette musique confrérique depuis 25 ans.
