Au tour de table, décideurs politiques, régulateurs financiers, représentants de fintechs, investisseurs en capital-risque et leaders dans le domaine de la finance digitale ont pu mettre en avant dans le fort potentiel de la finance numérique comme “levier pour lutter contre la pauvreté”, indique un communiqué de Bank Al-Maghrib (BAM). Ce constat s’appuie, entre autres, sur le rapport mondial “Igniting SDG Progress Through Digital Financial Inclusion”, présenté par la reine Máxima des Pays-Bas lors de sa visite au Maroc en mars.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le gouverneur de BAM, Abdellatif Jouahri, a insisté sur “l’importance de saisir toutes les opportunités pour faire avancer les agendas de long terme”, dont cette révolution digitale, afin de “renforcer les progrès dans plusieurs domaines notamment en matière de réalisation des Objectifs de développement durable”.
Il a également rappelé l’évaluation de l’écosystème de la finance digitale à laquelle a procédé la Banque centrale l’année dernière, avec l’appui du PNUD et du Fonds d’équipement des Nations unies, et dont le but était de développer une “compréhension approfondie des facteurs favorisant la digitalisation inclusive”.
Évoquant l’organisation de la première conférence régionale sur la déclinaison de l’Agenda Fintech de Bali en 2018, le gouverneur a annoncé, dans son discours, l’organisation d’une conférence internationale sur les crypto-actifs et les monnaies digitales de banques centrales le 19 juin, dans le cadre de “La route vers Marrakech” où auront lieu les assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale en octobre.
La table ronde a également été l’occasion de profiter des expériences du Brésil et de l’Inde, deux pays “pionniers en matière de digitalisation”, ce qui a permis d’identifier nombre d’approches favorisant l’innovation technologique et l’inclusion financière au service de la réalisation des Objectifs de développement durable.
Menée par le PNUD et Bank Al-Maghrib en 2022, en collaboration avec l’UNCDF (United Nations Capital Development Fund), l’évaluation SDFE analyse la situation de la numérisation financière inclusive, tout en permettant, à travers 100 indicateurs clés, de “mieux comprendre le niveau d’adéquation de l’écosystème de la finance numérique avec les priorités de développement du Maroc”, fait savoir le communiqué de la Banque centrale.