C’est dans le cadre d’une conférence de presse que les deux candidats aux élections à la présidence de la Confédération ont dévoilé leur programme, décliné en 4 axes et placé sous le signe « Libérer les énergies pour une croissance durable et inclusive ».
L’amélioration du climat des affaires, le développement du capital humain, l’inclusion économique et la préparation de l’économie nationale aux enjeux et défis futurs, constitueraient le quadriptyque prioritaire selon les deux candidats.
Durant leur prochain mandat, MM. Alj et Tazi envisagent de poursuivre l’accompagnement de la mise en œuvre de la Charte d’investissement et l’activation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement dans l’objectif de contribuer à l’amélioration du climat des affaires et de la compétitivité des facteurs de production. Dans ce sens, l’accent a également été mis sur la capitalisation des mesures de simplification des procédures administratives et judiciaires liées à l’entrepreneuriat, ainsi que sur les avancées liées à l’accès au foncier, le développement des zones logistiques et la lutte contre la concurrence déloyale et la corruption.
Pour ce qui est de la promotion du capital humain, le binôme compte agir par le biais de la formation professionnelle et de la législation du travail à travers des réformes alignées avec les engagements contenus dans l’accord social de 2022, qui impliquent la promulgation de la loi sur l’exercice du droit de grève et la réforme du code du travail. Parallèlement, la CGEM entend poursuivre ses efforts d’accompagnement des chantiers sociaux d’envergure, tels que la généralisation de la protection sociale et la réforme des retraites, pour garantir des conditions de vie et de travail décentes pour tous.
L’inclusion économique, sociale et territoriale représente, de surcroît, une priorité dans le plan d’action des deux candidats aux élections prévues le 16 mai prochain. Sur cet axe, MM. Alj et Tazi souhaitent encourager l’investissement et l’emploi dans les régions, et la promotion de l’entrepreneuriat et des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) à travers la mise en place d’un « Small Business Act ». Appuyée par ses représentations régionales couvrant l’ensemble du territoire national, la CGEM ambitionne pour les trois prochaines années de promouvoir l’esprit de responsabilité sociétale auprès des entreprises par la sensibilisation aux pratiques d’éthique et de gouvernance exemplaires.
Tenant compte des enjeux et défis de l’économie nationale et de la reconfiguration des chaînes de valeur mondiales, le programme du mandat 2023-2026 se propose d’agir sur les différents leviers à même de préparer l’économie de demain, notamment en matière de décarbonation et d’efficacité énergétique. A ce titre, MM. Alj et Tazi ont souligné l’importance revoir le cadre réglementaire et mettre à disposition des entreprises des outils d’évaluation, des guides et des formations pour encourager la mise en place de pratiques plus durables.
Les deux candidats escomptent ainsi soutenir le développement de la mobilité électrique, ainsi que l’innovation et la recherche et développement (R&D) industrielle grâce au programme Tatwir Innovation et R&D. Dans le même volet de modernisation de l’économie nationale, le programme fait ressortir la volonté de la CGEM d’accompagner les entreprises dans leur transformation digitale et d’encourager le développement d’un écosystème Tech dynamique.
Cette rencontre avec la presse a aussi été l’occasion pour le binôme de présenter le bilan des réalisations du mandat 2020-2023 soldé par une « résilience à toute épreuve » dans un contexte particulier de crise sanitaire.
Toutefois, cette mandature a permis à la CGEM de concrétiser un certain nombre d’avancées, surtout en faveur des TPME, dans le cadre des efforts nationaux de relance économique, et de préservation du tissu productif et des emplois.
Parmi les réalisations notables de la CGEM, la conclusion de l’Accord social tripartite du 30 avril 2022, la mise en place du programme de soutien à la R&D et à l’innovation, ou encore les avancées sur la question des délais de paiements et de la commande publique.
A l’actif de ce mandat également, les dispositions des Lois de finances qui vont dans le sens de la promotion de l’investissement et de l’équité fiscale, ainsi que le remboursement des 13 milliards de dirhams de crédit de TVA. Sur le plan international, la Confédération s’est aussi montrée dynamique dans le cadre du renforcement des relations bilatérales avec les partenaires étrangers, et l’accompagnement de l’ouverture des entreprises marocaines à l’international.
Le Conseil d’administration de la CGEM avait validé le 31 mars dernier la candidature du binôme Chakib Alj et Mehdi Tazi, pour un deuxième mandat à la présidence de la Confédération.
(Avec MAP)