Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), “10,3 % de la population vivant en France est immigrée” en 2021, au sens d’une personne “née étrangère à l’étranger”, contre “6,5 % en 1968”, écrit l’Institut dans son document intitulé “Immigrés et descendants d’immigrés en France”.
Plus d’un tiers (36 %) de ces personnes ont acquis la nationalité française depuis leur arrivée.
Parmi les descendants d’immigrés, ceux de la deuxième génération sont plus de 50 % à n’avoir qu’un seul parent immigré, et ceux de la troisième génération (qui ont au moins un grand-parent immigré) sont neuf sur dix à n’avoir qu’un ou deux grands-parents immigrés.
Les origines, elles, se diversifient. Là où les immigrés étaient surtout originaires d’Europe du Sud il y a cinquante ans, ils viennent désormais principalement du Maghreb, d’Afrique ou d’Asie.
2 millions de personnes d’origine maghrébine
Ainsi, les immigrés venant d’Espagne et d’Italie sont passés de 882.000 en 2011 à 543.000 en 2021, tandis que les Maghrébins représentent 2 millions de personnes (1,63 million en 2011). Au total, près de la moitié des immigrés en 2021 sont originaires d’Afrique (3,31 millions sur 6,96).
Les femmes représentent désormais la moitié (52 %) de cette population (44 % en 1968).
L’immigration se concentre dans les grandes agglomérations, précise l’étude, selon laquelle 20 % de la population parisienne est immigrée, 32 % en Seine-Saint-Denis, banlieue populaire du nord de la capitale.