En effet, près de 300 personnes ont été secourues alors qu’elles se trouvaient sur un bateau de pêche intercepté à 167 kilomètres du littoral de la région de Calabre, ont fait savoir les garde-côtes italiens, indiquant qu’ils sont venus en aide également à environ 450 personnes se trouvant à bord d’un autre bateau de pêche à 185 kilomètres au large de la Sicile.
Ces opérations de secours font l’objet d’une surveillance accrue depuis le naufrage d’une embarcation de migrants le 26 février au large de la Calabre lors duquel au moins 88 personnes ont trouvé la mort, tandis que plus d’une dizaine de personnes sont toujours portées disparues, relève l’agence de presse Ansa.
À l’issue d’un Conseil des ministres délocalisé dans le sud de l’Italie, où s’est produit ce naufrage, fin février, la Première ministre Giorgia Meloni a réaffirmé la détermination de son gouvernement à lutter contre l’immigration clandestine et les passeurs.
Dans ce sens, l’exécutif a approuvé un nouveau décret renforçant les peines pour les passeurs et créant un nouveau crime passible de trente ans de prison pour ces trafiquants dont les opérations ont entraîné la mort ou des blessures de leurs victimes.
Selon le ministère de l’Intérieur, 17.592 personnes ont débarqué depuis le 1er janvier en Italie, contre 5976 sur la même période en 2022 et 5995 en 2021, soit près du triple. Le nombre d’arrivées de migrants par la route de la Méditerranée centrale a bondi de 116 % en janvier et février par rapport à 2022, d’après Frontex.
Pendant la période du 1er janvier 2021 au 9 novembre 2022, les ONG ont amené, dans le cadre de 91 événements de débarquement, 21.046 migrants sur les côtes italiennes, dont 9956 en 2021 et 11.090 en 2022, a fait savoir le ministre de l’Intérieur, évoquant un flux migratoire important qui dépasse la capacité du système national d’accueil, déjà mis à rude épreuve avec l’arrivée de plus de 172.000 Ukrainiens en Italie.
(avec MAP)