Après avoir atteint 6,6 % en 2022, son plus haut depuis 1992, l’inflation devrait rester à des niveaux élevés à moyen terme. Elle ressortirait en 2023 à 5,5 % en moyenne et sa composante sous-jacente se situerait à 6,2 %, soit une révision à la hausse de 2 points de pourcentage par rapport à la prévision de décembre dernier, et ce en raison essentiellement de la flambée des prix de certains produits alimentaires qui y sont inclus”, indique la Banque Centrale dans un communiqué publié à l’issue de sa première réunion trimestrielle, au titre de l’année 2023.
Selon la même source, ces projections supposent que les chocs à l’origine de cette progression se dissiperaient graduellement au second semestre à la suite des différentes mesures prises par le Gouvernement à cet égard. Et de noter qu’en 2024, et sous l’hypothèse que les pressions aussi bien internes qu’externes continueraient de s’atténuer, la tendance fondamentale des prix se situerait à 2,3 %.
La BAM précise cependant que le démarrage programmé de la décompensation des prix des produits subventionnés devrait maintenir l’inflation globalement à un niveau élevé, soit 3,9 %.
Malgré une relative atténuation des pressions d’origine externe, les données récentes montrent que l’inflation continue de s’accélérer, sous l’effet notamment de chocs d’offre internes sur certains produits alimentaires, relève le Conseil, prenant note, à cet égard, des mesures mises en place par le Gouvernement pour améliorer l’offre de ces produits et assurer le bon fonctionnement de leurs marchés.
(avec MAP)