S’exprimant à la radio d’information marocaine RIM Radio, German Blanco a ajouté que ce groupe d’amitié, composé de dix membres issus des principales forces politiques du Sénat appartenant aussi bien à la majorité qu’à l’opposition, est le reflet de l’intérêt du Sénat pour établir des relations “saines” avec le Maroc.
“Une question de consensus”
“Nous sommes tous intéressés par des relations saines, transparentes, équitables avec un État ami qu’est le Royaume du Maroc. La diversité des tendances politiques qui ont soutenu cette initiative montre clairement l’importance pour nous, en tant que Congrès, de ces relations diplomatiques et parlementaires avec le Maroc, qui sont une question de consensus et non pas le reflet exclusif de la diplomatie du moment”, a soutenu German Blanco, qui avait présidé aux destinées de la Chambre des députés.
Le président du groupe d’amitié avec le Maroc, issu des rangs du parti conservateur colombien (membre de la coalition au pouvoir), a mis en avant le fait que sur les dix membres du groupe, sept appartiennent à des partis qui forment la coalition au pouvoir. Il y a lieu de souligner que le président du Sénat et ses deux vice-présidents sont membres du groupe d’amitié.
Il a en outre estimé que “les gouvernements changent, mais les relations entre les États doivent être préservées dans le temps, d’où notre responsabilité, en tant que congressistes, d’œuvrer dans ce sens et démontrer que le Maroc bénéficie de suffisamment de soutien au sein de la classe politique colombienne, indépendamment des partis, qu’ils soient au gouvernement ou dans l’opposition”.
“Nous ne pouvons pas permettre que la Colombie devienne une instance de reconnaissance d’un groupe séparatiste, qui n’est pas reconnu sur le plan international en tant que tel”
German Blanco a rappelé dans ce sens la motion adoptée par une majorité de 63 sénateurs sur les 108 que compte le Sénat et dans laquelle les signataires majoritaires ont exprimé “leurs désaccords avec l’établissement de relations avec un groupe séparatiste qui affectent les liens entre la Colombie et le Maroc”.
“Nous ne pouvons pas permettre que la Colombie devienne une instance de reconnaissance d’un groupe séparatiste, qui n’est pas reconnu sur le plan international en tant que tel, sachant qu’il existe des organisations internationales compétentes en la matière”, a déploré le sénateur colombien.
Avec le Maroc, a ajouté German Blanco, la Colombie entretient des relations diplomatiques depuis presque un demi-siècle, qui se sont renforcées au cours des dernières années sur les plans politique et commercial, d’autant que le royaume constitue “un allié stratégique et une porte d’entrée de la Colombie au continent africain et surtout au monde arabe”.
Le président du groupe d’amitié a souligné dans ce sens le travail réalisé par la diplomatie marocaine pour maintenir cette “relation dynamique et permanente” avec le Congrès de Colombie, rassurant de la volonté du sénat de continuer à défendre cette relation.
En Colombie, “nous sommes nombreux à croire qu’il faut maintenir des relations affines et pacifiques qui permettent le progrès et le développement et surtout qui respectent l’indépendance des États”, a conclu le président du groupe d’amitié avec le Maroc.
(avec MAP)