COM2023 : le Maroc a érigé la réduction de la pauvreté en priorité nationale, selon le diplomate Mohamed Arrouchi

Le Maroc, sous le leadership du roi Mohammed VI, a érigé la réduction de la pauvreté et de la vulnérabilité en tant que priorité nationale dans le cadre d’une vision globale visant la promotion du capital humain et le renforcement de la résilience, a affirmé, lundi à Addis-Abeba, l’ambassadeur représentant permanent du royaume auprès de l’Union africaine et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi.

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Mohamed Arrouchi. Crédit: DR

Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors de la 55e session de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique (COM2023) qui se tient en présentiel et par visioconférence sous le thème “Favoriser la reprise et la transformation en Afrique pour réduire les inégalités et les vulnérabilités”, a souligné qu’à la suite de l’avènement de la pandémie du Covid-19, le Maroc avait opté pour une approche visant à contrecarrer les impacts néfastes de la pandémie et à transformer ses défis en opportunités à travers le renforcement du système sanitaire national, l’engagement d’une réflexion collective concernant le concept de protection sociale, de relance économique, d’emploi et de transition verte.

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Dans ce contexte, et afin d’adapter sa stratégie de développement aux défis actuels multidimensionnels et sans précédent, le royaume a opté en 2021 pour un Nouveau modèle de développement, qui capitalise sur les acquis des initiatives précédentes et qui vise à renforcer l’autonomisation des femmes, favoriser l’inclusion et l’épanouissement des jeunes en vue d’assurer la transformation structurelle de l’économie marocaine en une économie productive, créatrice de richesse et d’emplois de qualité, a relevé Mohamed Arrouchi, qui conduit la délégation marocaine à la 55e session de la COM2023.

Agendas de développement et de résilience

Abordant la situation sur le continent, le diplomate marocain a indiqué que l’Afrique se retrouve aujourd’hui face à une situation particulièrement complexe et difficile. Car si la crise du coronavirus avait freiné l’élan de croissance et de mise en œuvre des objectifs de développement durable énoncés dans l’agenda 2030 et l’agenda 2063 de l’Union africaine, la crise ukrainienne avait fortement impacté le modèle de résilience que le continent africain a réussi à bâtir au lendemain de la pandémie et avait entraîné, en raison de sa nature, des conséquences désastreuses pour des millions d’Africains et leur capacité à assurer leurs besoins les plus élémentaires, particulièrement en termes d’alimentation, a souligné Arrouchi.

Aussi, “nos finances publiques et les capacités budgétaires des pays africains se retrouvent aujourd’hui devant une rude épreuve, avec un accroissement significatif des dettes publiques et l’émergence de nouvelles exigences budgétaires dictées par l’impératif d’affronter la spirale inflationniste dont la durée et les ramifications sont encore imprévisibles et qui impacte de plein fouet le pouvoir d’achat des citoyens africains et ainsi nos efforts à atteindre les objectifs de développement durable en termes de lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité”, a-t-il ajouté.

Notre capacité à atteindre les objectifs de développement durable, notamment en termes de réduction de la pauvreté et de vulnérabilité, est désormais tributaire de notre capacité à parvenir à des solutions novatrices et des approches ciblées, non seulement pour atteindre les chiffres préconisés dans le cadre des différents agendas, mais pour construire un modèle de développement et de croissance résilient aux prochaines crises”, a soutenu le diplomate marocain.

Dans ce contexte, le resserrement de la coopération internationale et la mise en œuvre de programmes budgétaires nationaux novateurs sont des prérequis afin d’assurer une résilience et une reprise durable après les multiples crises actuelles, et ainsi mettre tous les facteurs de réussite du côté de l’Afrique en vue d’éradiquer l’extrême pauvreté sur le continent d’ici 2030, a -t-il relevé.

En tant que membre du Bureau, le Maroc demeure résolument engagé à la mise en œuvre des décisions de la CEA et la coordination avec son secrétariat pour une meilleure organisation des activités de la CEA, a réitéré le diplomate marocain.

Aussi, l’offre du royaume d’abriter la 56e Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique émane de son engagement dans le cadre de la solidarité agissante africaine et de la coopération sud-sud, ainsi que sa volonté pour faire avancer les agendas de développement et de résilience au service du continent africain et ses citoyens, a réaffirmé Arrouchi.

(avec MAP)