Ce projet stratégique mené sur un horizon de 24 mois, mis en œuvre avec l’appui du département du chef du gouvernement et de plusieurs institutions nationales, vise à hisser la coopération économique avec cet organisme à un nouveau palier, en dotant le Royaume d’un outil dont disposent l’ensemble des 38 pays membres de l’OCDE. Il vise aussi à valoriser l’image économique et le rayonnement du Maroc à l’international, selon le communiqué.
Le bureau de l’OCDE au Maroc a pour mission de préparer, selon une méthodologique spécifique et des démarches précises, l’étude économique de l’OCDE sur le Maroc à travers une analyse transversale, reposant sur des comparaisons internationales solides et promouvant le partage d’expériences, et de faire des prévisions économiques, à l’automne et au printemps, avec une note par pays résumant les développements récents, les perspectives à deux ans, ainsi que les priorités de réformes.
Ces prévisions et analyses sont publiées dans le cadre des Perspectives économiques de l’OCDE deux fois par an et une évaluation des réformes structurelles en cours. Cette évaluation repose sur la construction d’indicateurs de performance économique, sociale et environnementale ainsi que de politiques structurelles. Ces analyses sont publiées dans le cadre du rapport “Objectif croissance”.
Le bureau accueillera également des cadres mis à disposition par l’administration marocaine auprès de l’OCDE pour faciliter le partage des connaissances et méthodologies entre l’OCDE et le gouvernement marocain.
La ministre a, en outre, affirmé que le bureau serait l’occasion d’échanger avec les experts de ces pays, notamment dans cette conjoncture où le Maroc est en phase de plusieurs mutations socio-économiques, réaffirmant la volonté de l’ensemble des départements ministériels à réussir les missions de ce bureau économique.
Pour sa part, le chef de la division Moyen-Orient et Afrique de l’OCDE, Carlos Conde, a fait savoir que le lancement de ce bureau économique est “un véritable saut qualitatif” pour l’engagement du Maroc avec l’OCDE, notant qu’il permettrait au Maroc de participer dans le comité des affaires économiques de l’OCDE. Le bureau économique inclura le royaume dans les bases de données statistiques de l’OCDE, en plus du renforcement de ses capacités.
S’agissant de la deuxième phase du programme pays Maroc, M. Conde a relevé qu’il a été conçu pour soutenir le Maroc dans l’élaboration et le renforcement de son plan de réformes économiques et sociales, pour une croissance forte, inclusive et durable. Cette phase vise, en particulier, à faire progresser les réformes engagées par le Maroc dans différents domaines de politiques publiques, à travers la mise en œuvre de 14 actions thématiques regroupées dans 4 piliers, à savoir la gouvernance publique, l’intégrité et la lutte contre la corruption, la croissance économique, l’investissement et la fiscalité, le renforcement du capital humain, et enfin le développement territorial.
Le Maroc est l’une des quatre économies partenaires à bénéficier de cet instrument de coopération bilatérale avec le Pérou, le Kazakhstan et la Thaïlande.
Pour rappel, la première phase du programme-pays, s’étalant de juin 2015 à juillet 2018, avait pour objectif de réaliser des actions stratégiques de soutien aux objectifs du Maroc dans divers domaines comme l’investissement, le commerce, la gouvernance publique, l’éducation, l’emploi et la promotion des réformes socio-économiques.
(avec MAP)