La cour d’appel de Nador a durci lundi soir à quatre ans de prison les peines de trois migrants et à trois ans de prison pour cinq autres”, a détaillé l’avocat de la défense Mbarek Bouirig. Sept autres accusés du même groupe ont vu leurs peines maintenues à deux ans et demi de prison, a précisé l’avocat.
Ces 15 migrants ont été condamnés, entre autres, pour “entrée illégale” au Maroc, “désobéissance” et “dégradation de biens publics”, selon Me Bouirig. Il s’agit du dernier groupe jugé en appel parmi des dizaines de migrants irréguliers poursuivis à la suite du drame de Melilia.
“Nous espérions que la justice prenne en considération leur condition de demandeurs d’asile afin de revoir à la baisse ces peines”
La majorité d’entre eux ont vu leurs peines alourdies en appel à trois ans de prison ferme. “Nous espérions que la justice prenne en considération leur condition de demandeurs d’asile afin de revoir à la baisse ces peines”, déplore leur défense.
Près de 2000 migrants, en majorité des Soudanais, avaient tenté le 24 juin de pénétrer par la force la frontière entre Nador et Melilia. Cette tentative avait fait 23 morts parmi les migrants, selon les autorités marocaines, 27 d’après l’Association marocaine des droits humains (AMDH).
C’est le bilan le plus meurtrier jamais enregistré lors des nombreuses tentatives de migrants subsahariens de pénétrer à Melilia et dans l’enclave espagnole voisine de Sebta, qui constituent les seules frontières terrestres de l’Union européenne avec le continent africain.
(avec AFP)