Hydrogène vert : le Maroc pourrait devenir exportateur à des prix compétitifs

Le Maroc dispose de tous les atouts lui permettant de relever son pari de l’hydrogène vert et devenir ainsi un exportateur de cette molécule du futur à des prix compétitifs, ont souligné les participants à un symposium.

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Le symposium organisé jeudi à Salé, sur le thème "Hydrogène vert : pourquoi tant d'espoir pour le Maroc ?" Crédit: MAP

Le Maroc a la capacité d’exporter des molécules propres à haute valeur ajoutée, particulièrement l’hydrogène, l’ammoniac et le méthanol. C’est la principale conclusion des participants à ce symposium organisé jeudi 26 janvier à Salé.

Les experts mettent l’accent sur l’engagement ferme au plus haut niveau de l’État à s’investir dans le développement des énergies renouvelables afin de contribuer à la décarbonation des industries et donc à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Rappelant la réunion de travail présidée par le roi Mohammed VI en novembre dernier et consacrée au développement des énergies renouvelables, les panélistes ont souligné l’importance de l’accélération de cette transition énergétique dictée à la fois par les effets du changement climatique et le contexte géopolitique actuel.

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Après avoir prôné la mise à jour de la feuille de route qui trace la stratégie et les contours d’une transition énergétique innovante au Maroc à la lumière des nouveaux développements sur la scène internationale, les intervenants ont également insisté sur la nécessité de créer un écosystème cohérent, local et national. Selon les mêmes experts, cet écosystème devrait aux autres écosystèmes à l’échelle internationale autour de l’hydrogène vert.

Ils plaident également pour la mise en place un cadre réglementaire incitatif en faveur du développement de cette filière, outre l’implémentation d’infrastructures industrielles propres (à l’instar de la Gigafactory d’électrolyseurs de John Cockerill) et la mobilisation des fonds financiers nécessaires.

Côté bailleurs de fonds, la rencontre a été également l’occasion pour les participants de mettre en lumière la pertinence de la maturité technologique et l’efficacité énergétique, et leur impact sur le choix et le financement durable de la chaîne de valeur localement et au niveau national pour un bon retour sur investissement.

Le déploiement de cette économie verte à forte valeur ajoutée peut être soutenu par les partenariats public-privé, la promotion de pôles de recherche et développement dans les domaines du dessalement de l’eau de mer, des engrais et du raffinage. Et de rappeler le programme d’investissement vert de l’OCP (2023-2027) qui permettra au groupe d’alimenter l’ensemble de son outil industriel en énergie verte d’ici 2027.

Ils ont également appelé à tirer profit des atouts inégalés du Maroc dans ce domaine, citant, entre autres, les très bonnes ressources éolienne et solaire, le bon niveau scientifique et technique, grâce à l’expérience des énergies renouvelables, de l’IRESEN, du MASEN, de l’ONEE, des universités et entreprises, ainsi que la possibilité de stockage de l’hydrogène dans des cavités salines (pour la fabrication d’ammoniac).

Le programme de cette journée d’échange et de réflexion à laquelle ont pris part des diplomates, investisseurs, offtakers, industriels, ingénieurs et experts nationaux et internationaux, comprend trois panels : “Hydrogène vert : réussir le défi de la croissance verte”, “Investissement, un must de développement” et “Hydrogène vert, un marché à l’export”.

(avec MAP)