Cette veille de Noël (24 décembre), Edouardo De Castro a prononcé son discours de Noël, diffusé par la télévision publique locale, dans lequel il a estimé “impérative” cette “normalité totale” dans le trafic frontalier, le poste frontalier de Beni-Ensar ayant rouvert le 17 mai après plus de deux ans de fermeture en raison de la pandémie et de la crise entre les deux pays, informe l’agence de presse espagnole EFE.
Pour ce gouverneur, il existe “une volonté claire de coopération étroite, de réciprocité et de bon voisinage” et les diplomaties espagnole et européenne “doivent continuer à promouvoir des canaux de négociation communs”, pour lesquels il a appelé à “ne pas oublier qu’une certaine fermeté donne de meilleurs résultats que la tiédeur”.
Toujours à propos de la frontière, De Castro a évoqué le “souvenir amer, douloureux et indélébile” laissé cette année par le drame qu’a vécu la ville le 24 juin, le qualifiant de “tragédie humaine”, “quelque chose qui n’aurait jamais dû se produire”.
Mais “les assauts massifs et violents par-dessus la clôture frontalière ne peuvent être l’option pour résoudre les situations dramatiques de misère et de persécution subies par les migrants dans leurs pays d’origine”, a-t-il insisté, demandant que la frontière soit protégée avec des ressources humaines et matérielles “non seulement adéquates, mais aussi proportionnées”.
Le responsable a même appelé les autorités centrales de l’Espagne de permettre à l’enclave “d’ouvrir un bureau au siège de la représentation permanente de l’Espagne auprès de l’Union européenne (à Bruxelles, ndlr)” pour qu’on “nous écoute toujours et qu’on ne nous voie pas seulement quand il y a des sauts de clôture”.