Après la Tunisie et le Maroc, la France met fin à la crise des visas avec l’Algérie

La France a mis un terme dimanche à la crise diplomatique avec les pays du Maghreb, en annonçant à Alger un retour à la normale de l’octroi de visas aux ressortissants algériens, après ceux de Tunisie fin août et du Maroc, vendredi.

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Le ministre de l'Intérieur français, Gérald Darmanin, le 26 août 2022. Crédit: Ludovic Marin / AFP

C’est le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a mis un point final à cette crise des visas, commencée à l’automne 2021, lors d’un déplacement à Alger.

Sur Twitter, Darmanin a annoncé un retour “à une relation consulaire normale” avec l’Algérie, effective depuis “lundi” 12 décembre à l’issue d’un entretien avec son homologue.

À l’automne 2021, la France avait décidé de restreindre la délivrance de visas en Algérie, Maroc et Tunisie, afin d’inciter ces pays à faire des efforts en matière de coopération et de lutte contre l’immigration illégale. Le taux de refus avait atteint 30 % pour la Tunisie, et 50 % pour le Maroc et l’Algérie.

Par cette mesure de réduction des visas, Paris entendait faire pression sur ces pays pour qu’ils acceptent d’accueillir leurs ressortissants expulsés de France.

La Tunisie a été le premier pays avec lequel Paris a rétabli sa relation consulaire au niveau d’avant Covid. Le ministère de l’Intérieur français expliquait alors que la Tunisie était le premier des trois pays à avoir levé les tests sanitaires demandés pour pouvoir entrer sur le territoire.

Dès le départ, il était prévu que le dispositif de réduction du nombre de visas délivrés par la France aux ressortissants de trois pays du Maghreb pouvait être revu en fonction des “efforts” accomplis.

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Vendredi, la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna a fait le déplacement à Rabat pour annoncer la normalisation de la relation consulaire avec le Maroc. Et comme pour l’Algérie, avec une application depuis “lundi dernier”.

La ministre était venue pour préparer la visite d’État du président français Emmanuel Macron prévue “au premier trimestre 2023” et avait fait valoir que la France souhaitait “être dans une relation de partenariat exemplaire avec le Maroc, un partenariat d’exception, fraternel et moderne”. Elle a insisté en outre sur la nécessité de s’adapter aux “attentes légitimes” du Maroc qui évolue et entend jouer un rôle majeur en Méditerranée et en Afrique.

Pour sa part, Gérald Darmanin a fait valoir que son entretien avec son homologue algérien était “important”, car, a-t-il dit, “cela permet à la France de continuer de montrer sa grande volonté de coopération à la suite des échanges qui ont eu lieu entre le président Tebboune et le président Macron”.

Il a cité “la coopération en termes de sécurité, la sécurité civile, les échanges entre les deux pays” puis a vanté une “relation extrêmement forte” entre Paris et Alger.

(avec AFP)