Avec nous ou contre nous. Réuni le lundi 14 novembre sous la présidence du secrétaire général du parti, Abdellatif Ouahbi, le bureau politique du PAM a décidé de geler l’adhésion de Hicham El Mhajri à l’instance du parti, pour ces derniers propos critiquant le Projet de loi de finances (PLF) et “attaquant le chef du gouvernement”.
Dans son communiqué, le parti du ministre de la Justice se montre aux côtés de son allié Aziz Akhannouch au détriment de son propre député. “Cette décision intervient dans le cadre de nos responsabilités, éthique, constitutionnelle et politique, envers nos partenaires au sein de la majorité”, lit-on dans un communiqué du parti.
Lors de la séance plénière du 11 novembre, consacrée à l’examen et au vote du Projet de loi de finances 2023, Hicham El Mhajri est intervenu au nom de son parti et a saisi l’occasion pour manifester son opposition au PLF proposé par le gouvernement.
Il a critiqué l’absence du chef du gouvernement, dont la présence était “nécessaire pour qu’il puisse nous entendre et savoir ce que disent les Marocains”.
Quant au PLF lui-même, le député a réitéré son soutien à la première partie du texte, la qualifiant de “saluable”. Il s’oppose plutôt à la deuxième partie du texte, les priorités du PLF en particulier.
Pour le député de Chichaoua, les préoccupations des classes moyenne et pauvre sont désormais d’assurer leur quotidien, alors que le projet présenté par l’Exécutif se fixe comme chantiers prioritaires les réformes de la Santé et de l’Enseignement ainsi que la création d’emplois, dit-il.
“Pour comprendre les soucis des Marocains, il faut prendre en considérations que leurs priorités ont changé. Vous ne pouvez pas, en tant que gouvernement, venir exprimer votre intention de mettre en œuvre le chantier royal de la couverture sociale, alors que les grandes entreprises continuent à appauvrir les Marocains”, a-t-il tempêté, appelant l’équipe d’Akhannouch à préserver la paix sociale.
Les relations entre Hicham El Mhajri et le secrétaire général du PAM Abdellatif Ouahbi n’ont pas été toujours au bon fixe. Le député a été déjà suspendu du parti en juin 2021, avec sept autres de ses camarades, avant de se réconcilier avec Ouahbi deux mois avant les élections.
