Congrès du PPS : indéboulonnable Mohamed Nabil Benabdallah !

Réuni ce week-end à Bouznika, le congrès national du Parti du progrès et du socialisme (PPS) s’apprête à réélire le secrétaire général sortant Mohamed Nabil Benabdallah, seul candidat à sa propre succession.

Par

Candidat unique, le secrétaire général sortant du PPS se dirige vers son quatrième mandat à la tête du parti d'Ali Yata. Bouznika, le 12 novembre 2022. Crédit: Aymane Jaouhar / TelQuel

Seul candidat en lice au poste, sa réélection était quasi certaine. Bien qu’il ait déjà exprimé sa volonté de céder les commandes du PPS à une autre figure, le secrétaire général sortant du parti d’Ali Yata se dirige vers son quatrième mandat.

Réunis ce week-end à Bouznika, les congressistes du PPS ont choisi Mohamed Nabil Benabdallah, comme candidat unique au Secrétariat général du parti. En effet, 1125 membres se sont alignés en faveur d’un quatrième mandat de cet ancien ministre de l’Urbanisme. Selon le règlement interne du parti, ce sont les membres du comité central qui élisent le secrétaire général parmi les candidats soutenus par le congrès national.

Benkirane, Akhannouch, Baraka, Lachgar et Mounib en guest stars

Le coup d’envoi de ce onzième congrès national du PPS a été donné ce vendredi après midi au complexe Moulay Rachid de Bouznika, en présence de plusieurs figures de la sphère politique, notamment le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, le président de la chambre des conseillers, Nâama Miyara, le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, le secrétaire général du PJD Abdelilah Benkirane et la secrétaire générale du parti socialiste unifié (PSU) Nabila Mounib.

Invités d’honneur du onzième congrès national du PPS.Crédit: PPS

Dans son discours d’ouverture des travaux du congrès, Nabil Benabdallah s’est attardé sur les conditions qui avaient marqué la sortie de son parti de la coalition gouvernementale, rappelant le limogeage des ministres du PPS en 2017. “Nous avons défendu le processus démocratique, dans notre pays, et nous sommes opposés aux obstacles qui l’entravaient. Notre parti a donc payé le prix de cette expérience démocratique que nous avons quitté en 2019”, a-t-il affirmé.

Benabdallah bien parti pour battre le record de longévité

S’agissant de la crise économique que vit le Maroc, il a appelé le gouvernement à “faire face à la crise” et ne pas se contenter de “la justifier”, à assumer les charges de cette conjoncture difficile et à mettre en avant sa capacité à imaginer des solutions et à opérer les réformes nécessaires, soulignant l’impératif de prendre les mesures qui s’imposent pour affronter la flambée des prix et assurer la sécurité alimentaire, énergétique et sanitaire du Maroc.

Pour rappel, Nabil Benabdallah a été élu aux commandes du PPS en 2010 pour succéder à Ismail Alaoui. Deux fois réélu par ses camarades en 2014 et 2018, il pourrait cumuler un quatrième mandat, à la fin de ce 11e congrès. S’il est effectivement réélu, l’indéboulonnable Nabil Benabdallah pourrait battre le record de longévité à la tête de la formation socialiste, détenu par Ali Yata qui a dirigé le PPS pendant 23 ans, de 1974 à 1997.

À noter que ce parti qui compte actuellement 23 sièges au parlement, a participé dans tous les gouvernements sous le règne du roi Mohammed VI, entre 1999 et 2019, date à laquelle il a rejoint les rangs de l’opposition.

à lire aussi