Passé l’effet d’annonce, le gouvernement Akhannouch renonce discrètement aux promesses électorales formulées pourtant dans son programme de travail de 2021 à 2026. Annoncée en fanfare par le RNI lors de sa campagne électorale, la création d’un “revenu mensuel de dignité” de 1000 dirhams est renvoyée aux calendes grecques. La promesse ciblait les seniors, hommes et femmes, âgés de 65 ans et plus et vivant dans des conditions précaires.
Selon le programme gouvernemental voté par les deux Chambres du Parlement il y a quasiment un an, un transfert monétaire progressif devait s’opérer dans le but de garantir à toutes les personnes âgées un revenu minimum de 1000 dirhams d’ici 2026, financé par le Fonds de cohésion sociale.
Le gouvernement s’était alors engagé à verser “à partir du deuxième semestre 2022” un montant mensuel de 400 dirhams au profit des plus de 65 ans, pour soutenir leur pouvoir d’achat et leur autonomie financière. Un montant qui devait connaître une augmentation progressive en 2023, puis en 2024 avant d’atteindre 1000 dirhams en 2026.
Dans sa conférence de presse ce mardi 25 octobre, le porte-parole du gouvernement Mustapha Baitass a choisi de ne pas répondre à une question sur le “revenu de dignité” promis à la veille des élections, laissant au ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, le soin d’apporter quelques éclaircissements sur le sujet : “Nous garantirons un revenu de dignité non seulement pour ceux qui ont 65 ans et plus, mais pour tous les citoyens. Il y a trois millions de familles qui n’ont pas d’enfants en âge de scolarité, et 7 millions de familles dont les enfants sont scolarisés”, a-t-il déclaré, excluant toute mesure prévue par le Projet de loi finances (PLF) 2023 dans l’optique de réaliser cette promesse électorale du RNI, arrivé premier des élections du 8 septembre 2021.