Cette campagne vise à promouvoir les droits de ces personnes, à démystifier la maladie mentale, à déconstruire les préjugés qui lui sont associés et à sensibiliser les familles, les proches, les professionnels de santé et le grand public sur l’importance du soutien dans le processus de guérison, indique le ministère dans un communiqué.
En effet, les troubles mentaux sont considérés comme un grand problème de santé publique, souligne le communiqué, notant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 76 % à 85 % des personnes atteintes de troubles mentaux sévères ou en situation de handicap lié à ces troubles ne bénéficient d’aucun traitement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Aussi, le risque pour ces personnes d’être victimes de violences physiques augmente de 11 à 13 fois.
Les enquêtes ont révélé l’impact des attitudes sociales négatives envers les personnes atteintes de troubles mentaux mises dans des conditions précaires, rejetées et marginalisées par la société, du fait de les catégoriser en tant que personnes violentes, impuissantes, inaptes et dénouées de motivation, ce qui se répercute sur leur vie quotidienne, leurs relations familiales et sociales et constitue un véritable obstacle à leur insertion sociale, selon la même source.
Ainsi, la stigmatisation touche davantage les personnes lorsqu’elle provient des proches et des membres de la famille, tandis que le soutien émotionnel de l’environnement familial est un pilier essentiel pour faciliter le rétablissement.
Le ministère explique que l’organisation de cette campagne est une occasion pour promouvoir la santé mentale, prévenir les troubles mentaux et jeter la lumière sur les problèmes de discrimination et de stigmatisation que connaissent ces personnes, en plus de réduire l’incidence de ces troubles en agissant avant l’apparition des problèmes sur les facteurs de risque qui menacent la santé mentale des individus.
(avec MAP)