Plus de quatre décennies d’études. Du côté espagnol, il y a eu une “relance” du projet, indique le média espagnol El Diario. L’entreprise publique chargée du projet devrait recevoir une nouvelle dotation dans le budget 2023 pour faire “le pas définitif” vers le début des travaux, comme l’affirme l’exécutif espagnol dans les comptes publics qu’il vient de présenter.
La société chargée de réaliser les études de faisabilité de ce tunnel est la Sociedad Española de Estudios para la Comunicación Fija a través del Estrecho de Gibraltar (Segecsa), rattachée au ministère des Transports espagnol.
Après le récent changement de position de Madrid sur le Sahara, et dans un contexte de normalisation progressive des relations avec Rabat, le projet de budget 2023 qui vient d’être présenté par l’exécutif prévoit 750.000 euros pour Secegsa sur le budget du ministère des Transports. Une somme “modeste”, qui “représentera le pas définitif et nécessaire pour être en mesure de commencer les processus de construction de l’ouvrage”. Les fonds seront ainsi utilisés pour mettre à jour un avant-projet élaboré il y a trois décennies, en y intégrant les progrès techniques accumulés ces dernières années.
Les derniers comptes de la Secegsa, récemment publiés, correspondent à l’exercice clos en décembre 2021 et ont été formulés en mars 2022, au moment de la révélation de la volte-face de Pedro Sánchez sur le Sahara. La Secegsa y souligne que “l’événement le plus important” de l’exercice 2021 a été l’inclusion, dans le plan de relance espagnol, de la mise à jour de l’avant-projet de connexion élaboré en 2007, “avec le financement conséquent par des fonds européens du mécanisme de relance et de résilience (RRM)”. 2,3 millions d’engagements, soumis à des “délais stricts”, sont évoqués par la Secegsa, sans plus de détails.
La mise à jour de cet avant-projet se justifie par le fait que “les progrès techniques et technologiques enregistrés au cours des 15 dernières années dans le domaine de la construction, de la gestion, de l’exploitation et de la maintenance des ouvrages souterrains et sous-marins représentent un saut spectaculaire”.
À cela s’ajoute une modification du tracé précédemment prévu, “avec la décision d’intégrer le tunnel de la liaison fixe dans le détroit avec l’infrastructure de transport ferroviaire du Campo de Gibraltar et ses éléments clés, comme le port d’Algésiras”.