Droits des filles et inégalités : la révision du Code de la famille au centre d’un colloque national à Rabat

Un colloque national autour du thème “La révision du Code de la famille, une priorité nationale” a eu lieu, mardi à Rabat, à l’initiative de l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH), en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).

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Les mariages précoces concernent essentiellement les jeunes filles. Crédit: TelQuel

Ce colloque, organisé à l’occasion de la Journée internationale de la fille, a été l’occasion d’examiner la condition des filles dans le code de la famille et d’émettre des recommandations visant la mise en place d’une feuille de route de campagne nationale de soutien aux femmes et filles en situation difficile.

La rencontre d’aujourd’hui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la fille qui correspond au 11 octobre de chaque année, et qui a été instaurée par l’ONU en 2012 en vue de mettre en lumière les difficultés et la discrimination auxquelles font face les filles à travers le monde, a indiqué à cette occasion, le président de l’OMDH, El Hassan Idrissi.

Elle intervient également dans le sillage des transformations qu’a connu la société marocaine au cours des dernières décennies, au sujet des revendications d’égalité et de justice sociale, a-t-il ajouté.

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Pour M. Idrissi, la promotion du principe d’égalité est un critère important pour le développement durable, estimant qu’en dépit des efforts consentis et de l’intérêt porté aux questions relatives aux filles, cela reste insuffisant, poussant un grand nombre de filles à travers le monde à affronter des défis qui se répercutent sur leur éducation et leur bien-être physique et mental.

L’ONU a témoigné du progrès considérable réalisé par le Maroc dans la consolidation des droits des femmes, a-t-il mis en valeur, soulignant la nécessité de préserver ces acquis en relevant les défis posés.

Pour sa part, la représentante de l’UNFPA au Maroc, Amal Idrissi a assuré que la thématique d’aujourd’hui coïncide avec la célébration de la Journée internationale de la fille, qui vise à offrir une dimension internationale à leurs problématiques et à améliorer leurs conditions de vie partout dans le monde, notant, à cet égard, le soutien de l’UNFPA à toutes les initiatives de plaidoyer en faveur des droits sociaux, économiques et politiques de toutes les femmes et filles en situation de vulnérabilité au Maroc.

Le Maroc s’est engagé dans les efforts internationaux en ratifiant plusieurs conventions internationales relatives aux droits des femmes, notamment la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), ainsi que l’adoption de la constitution de 2011 qui a consacré le principe de l’égalité des sexes, a-t-elle ensuite précisé.

Dans le cadre de l’autonomisation des filles, le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports a intégré une approche des droits humains et du genre dans divers ateliers liés au système d’éducation et de formation dans le cadre de la promotion de la qualité et de l’équité, a assuré de son côté, le représentant du ministère, Abderrahim El Ayadi.

Et d’ajouter que le ministère tient à orienter les programmes d’appui éducatif pour soutenir les filles dans la phase de transition du cycle primaire au collégial dans les zones rurales afin d’assurer la scolarité obligatoire pour toutes les filles et tous les enfants.

(avec MAP)